Le jour où... l'OM sauva sa peau

On poursuit la rubrique "Le jour où..." qui met à l'honneur vos meilleurs souvenirs en tant que supporter de l'OM. Nous en publierons régulièrement sur Le Phocéen. Ce vendredi, Sylvain L nous raconte cette soirée tellement stressante de mai 2000...

Sedan-OM 2000

"Le jour où l’OM revint des Ardennes. Etrangement, mon souvenir le plus intense avec l’OM n’est pas une victoire en coupe d’Europe, n’est pas non plus une cruelle défaite en terre parisienne… Non, c’est un match nul. Un vieux deux partout ramené des Ardennes lors de la dernière journée du championnat, édition 99-2000. L’OM a traversé la saison comme une ombre. Malgré un effectif constellé de stars, Pires, Dalmat, Luccin, De la Péna, l’équipe a enchainé les mauvais résultats et s’est enlisée dans les méandres du classement. S’épuisant dans les joutes européennes, perdant Courbis, Dugarry et Ravanelli en milieu d’exercice, pour se retrouver aux portes de la relégation lors de cette ultime journée. Une défaite contre Sedan et c’est la Ligue 2… Et le destin de l’OM, comme dans une prophétie, semble écrit presque fatal. Sedan est l’équipe surprise du championnat. Le promu joue bien, sans complexe et la formation emmenée par les Deblock, Mionnet ou N’Diefi est en lice pour l’intertoto… On peut donc légitimement craindre le pire pour cet OM moribond, sans confiance et apparemment dépourvu de leader…

Le pire arrive vite… Après une petite trentaine de minutes, Verschuere, à la réception d’un centre en retrait, dans une défense à l’arrêt, ouvre la marque… Mains moites… Stress… boule au ventre… Les grandes équipes ne meurent jamais. Et Sedan est intenable. Débordements. Passes rapides. Contres fulgurants. L’OM va sombrer… Qui prier ? Raymond. Bernard. Jean-Pierre. Basile… Un saint du passé… Alors je m’en remets au mystique, aux forces occultes… J’incante les dieux du foot… Et l’impossible va se produire. Jérome Leroy, le plus parisien des phocéens ouvre son pied droit et trouve le petit filet. L’OM égalise. Mieux encore. Au cœur de la seconde période, Bakayoko, si moqué pour ses manqués, s’en va battre Sachy avec sang-froid… 1-2. On respire, vingt minutes à tenir contre les sangliers… Les secondes s’égrainent avec lenteur… Le temps devient une éternité… Ultime minute et Huard égalise pour les Ardennais dans un stade en liesse… On ne respire plus… Chaque ballon dans le camp marseillais est source d’inquiétude, de peur… Un coup de sifflet rompt soudain ma solitude intérieure… L’OM reste en Ligue 1, je reste en Ligue 1…"

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