Le jour où... l'OM arracha sa qualification à Bologne
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 02/06/2020 à 12:30
Votre meilleur souvenir de l'OM sur Le Phocéen.
On poursuit la rubrique "Le jour où..." qui met à l'honneur vos meilleurs souvenirs en tant que supporter de l'OM. Nous en publierons régulièrement sur Le Phocéen. Ce mardi, Cedric52 revient sur la qualification de l'OM pour la finale de la coupe UEFA face à Bologne, lors de la saison 1998-1999.
Bologne-OM de 1999
"Après la saison du retour en D1, Gili est remercié et Courbis arrive aux manettes. Le chantier de la reconstruction est immense. Après une première saison 1997-1998 qui voit l’OM finir 4e du championnat, il a su bâtir un effectif qui tient la route. L’équipe a fière allure. Aux Dugarry, Blanc et Ravanelli déjà présents viennent s’ajouter Pires, Luccin et Maurice. Avec 3 champions du monde, l’ambition est de lutter pour la 1re place en championnat et de bien figurer en coupe d’Europe.
La campagne UEFA démarre par une formalité avec le Sigma Olomouc. Les matchs s’enchainent, Werder Breme, Monaco, Celta Vigo puis vient la demi-finale contre Bologne, tombeurs des Lyonnais au tour précédent. Ce n’est certes pas la Juventus ou Le Milan AC, mais cela reste une équipe italienne, difficile à jouer et qui possède un duo d’attaquant redoutable avec Kennet Andersson et surtout " Beppe" Signori. Le match aller au Vélodrome est plutôt fermé. Score final 0-0 ça va être dur d’aller là-bas… Pourtant je me souviens de Dugarry qui déclare sur la pelouse à la fin du match "C'est le meilleur nul possible à domicile". Je ne suis pas totalement rassuré, mais ses paroles me réconfortent un peu. Match retour en Italie, 38 000 personnes, une vraie ambiance de stade des années 90, avec chants et drapeaux. Le coup d’envoi est donné dans le brouillard des fumigènes. 18e minute de jeu sur un coup franc venu de la droite, Paramatti, capitaine de Bologne, est seul au second poteau, il allume Porato qui ne peut pas grand-chose, 1-0. Je suis anéanti… Le match s’écoule lentement, les italiens font ce qu’ils savent faire de mieux, préserver un avantage. Actions à rallonge, simulations, tout est bon pour gagner les précieuses secondes qui les rapprochent de la finale. J’enrage devant mon écran. J’ai un tel sentiment d’impuissance. Comment battre une équipe italienne chez elle et qui joue la montre ? Le salut vient de Maurice, bien lancé par Gourvennec. 85e minute de jeu, duel dans la surface avec Antonioli, Maurice s’écroule ! Pénalty ! 5 minutes dans le temps réglementaire, mon cœur va lâcher… Les Italiens vont discuter avec l’arbitre, les ralentis montrent que Maurice vient de nous faire une vraie "Pippo Inzaghi". Le commentateur de l’époque, Thierry Gilardi, ne comprend pas tout. Il indique que le jaune pour la faute d’Antonioli est en fait un jaune pour la simulation de Maurice. Je suis perdu…Pénalty ? Pas Pénalty ? Heureusement, l’image revient au direct et pendant que Gilardi en est encore à se demander pour qui était le jaune, Blanc se prépare à s’élancer. Il a une finale de coupe d’Europe dans ses pieds. Le « président » ne tremble pas, il tire en force au centre et trompe Antonioli ! BUUUUUUUUUUT !!!! Il se dirige vers le parcage marseillais qui a déjà commencé à craquer les fumis. On la tient cette finale ! 15 secondes de pur bonheur avant que l’arbitre n’indique que le pénalty est à retirer ! Non ce n’est pas possible ! Ingesson est rentré dans la surface avant ! Ce match n’est décidément pas comme les autres… Mais cette fois, c’est sûr, je vais mourir devant ma télé… Je reprends mes esprits et mon cerveau cogite comme si c’était moi qui devais le retirer. À droite ? À gauche ? Au centre ? Laurent Blanc pose le ballon au point de penalty et s’élance à nouveau… BUUUUUUTTT !!!! Contrepied parfait ! Cette fois c’est sûr, il est accordé ! 1-1 5 minutes de temps additionnel, qui paraissent une éternité… 93e minute, Signori bénéficie d’un ballon dévié et se présente seul face au gardien marseillais. Non pas maintenant, ça serait trop cruel ! Mais arrêt extraordinaire du gardien marseillais ! 94e minute, Paramatti dégage un long ballon depuis son camp… et l’arbitre siffle ! C’est fini, on est en finale ! Courbis est à genoux sur la pelouse ! Mes nerfs craquent, je sanglote en regardant ces images de liesse des joueurs. Une bagarre éclate bientôt dans le tunnel des vestiaires, au moment où je le vis c’est anecdotique. L’OM, mon OM est en finale de la coupe d’Europe"
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