Le jour où... il suivit OM-Leipzig depuis sa chambre d'hôtel !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 22/04/2020 à 14:47
Votre meilleur souvenir de l'OM sur Le Phocéen.
On poursuit la rubrique "Le jour où..." qui met à l'honneur vos meilleurs souvenirs en tant que supporter de l'OM. Nous en publierons un chaque jour sur Le Phocéen. Ce mercredi, un internaute nous décrit comment il a vécu le match retour contre Leipzig depuis sa chambre d'hôtel à Paris !
OM-Leipzig 2018
"Quand j'essaye de définir un meilleur souvenir, il est à noter que la majorité qui viennent spontanément à l'esprit sont liés à des matchs de coupes d'Europe, un signe qu'effectivement cela fait partie de "l'ADN" du club. S'il en est un particulièrement spécial (peut-être davantage parce qu'il est récent), c'est le retour contre le RB Leipzig. Vivant à Marseille, j'étais alors en déplacement professionnel à... Paris ! Ce jour-là, étant logé à l'hôtel, je sors à proximité pour prendre un repas à emporter et je me dépêche de rentrer dans ma chambre pour allumer la télé. La suite, et c'est sans doute le cas pour beaucoup de supporters Marseillais, ne fut pas loin d'être une œuvre surréaliste comme le football sait en peindre au détour d'une soirée de printemps. Je ne vais pas refaire le déroulé intégral, mais la partie s'emballe vite, et malgré l'ouverture du score précoce des adversaires, notre OM, qui sait que tout est possible dans son brasier ardent du Vélodrome enflamme le match mèche après mèche. Nous voilà devant et qualifiés à la pause. J'appelle un ami à Marseille, on crie, on exulte, on commente la superbe performance de notre équipe, le but somptueux d'un Payet en feu, malheureusement refusé à cause du pauvre Mitroglou (décidément celui-là...). On sait cependant que rien n'est fait et que les joueurs devront mener le combat à la même intensité si ce n'est plus pour espérer garder ou accroître notre avantage. C'est cette fameuse tension qui se love dans nos entrailles, cette boule au ventre électrique qui décuple nos émotions dans un match à enjeu européen.
En seconde mi-temps je ne peux pas écrire ici tous les noms d'oiseaux que j'ai pu proférer à l'encontre des joueurs adverses ou de l'arbitre, on mettra ça sur le dos de l'état de transe qui nous possédait pendant 90 minutes. Je vais même vous dire que j'ai eu de la chance que l’hôtel soit peu peuplé en cette période creuse car mon volume sonore m'aurait sinon valu d'être réprimandé par la direction ! Mais je n'en avais que faire, et de toute façon, personne n'aurait pu éteindre l'incendie de passion qui avait pris en nous. Les cris succédaient aux cris, les encouragements pour les nôtres succédaient aux véhéments quolibets envers ceux d'en face. Et puis l'éclair de génie dans cette nuit torride, ce but dantesque de Payet synonyme de quasi-délivrance juste après la réduction du score de Leipzig. C'est l'explosion ! Je rappelle mon ami et s'ensuivent des hurlements de joie désordonnés par l'euphorie avant que l'on puisse seulement réaliser ce qui vient de se passer sous nos yeux. Il reste 30 minutes à tenir dans un Vélodrome en fusion. Je n'ose imaginer ce qu'ont pu vivre celles et ceux présents au stade. Il fallait avoir le cœur bien accroché pour tenir avec la quantité d'adrénaline procurée ce soir-là. Le but final de Sakai est anecdotique après l'arrêt de Pelé, mais il permet de se dire "ils l'ont fait, on l'a fait !" et toute la crispation retombe pour ne laisser place qu'à une joie pure teintée de fierté pour notre équipe. Il fallait ensuite bosser cette nuit-là, après avoir lu et vu les résumés et réactions, mais impossible de mettre de côté ce moment exceptionnel qui restera dans nos cœurs et mémoires "à jamais...". Ô comme je plains ceux incapables de vibrer ensemble à cette fréquence si particulière, à laquelle parvient à se hisser notre OM lorsqu'il est flamboyant !"
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