Le Fair-play financier de Manchester City n'a rien à voir avec l'OM
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 15/02/2020 à 12:00
Manchester City a été exclu deux ans de compétition européenne. Un cas bien différent de celui de l'OM.
Au début du mois, le Phocéen Mag vous proposait une grande enquête sur l'OM et le Fair-Play Financier. Parmi les volets abordés, nous répondions à une question récurrente des supporters olympiens : pourquoi l'OM et pas les autres ? La réponse était simple. Les limiers de l'UEFA enquêtent et frappent tout ce qui dépasse, à Marseille comme ailleurs et peu importe le prestige et la puissance du club concerné. Ils en ont offert hier vendredi le meilleur des exemples en s'offrant le scalp de Manchester City, géant de la Premier League et propriété des autorités d'Abu Dhabi, pas vraiment gênées lorsqu'il s'agit de mettre la main à la poche. Soupçonnés d'avoir bidouillé leurs comptes pour être dans les clous du FPF, notamment en matière de sponsoring, les Emiratis ont été rattrapés par la patrouille. Résultat, exclusion des coupes d'Europe pour les deux prochaines saisons et 30 M€ d'amende. Bim !
L'OM n'est pas vraiment sanctionné, même si une amende de 6 M€ lui pend au nez, mais il est sous surveillance et sous le coup d'un "accord de règlement"
Du coup, on s'aperçoit que, non seulement, l'OM n'est pas le seul à subir les foudres de l'instance de contrôle de l'UEFA (ICFC), mais qu'il s'en sort plutôt bien par rapport à ce que vient de subir le club de Pep Guardiola, même s'il y aura évidemment appel devant le TAS (Tribunal Arbitral du Sport). De son côté, l'OM n'est pas vraiment sanctionné, même si une amende de 6 M€ lui pend au nez, mais il est sous surveillance et sous le coup d'un "accord de règlement" signé en mai 2019. Cet accord comprend une surveillance sur quatre ans, de la saison 2019/2020 jusqu'à 2022/2023. L'OM va donc devoir respecter scrupuleusement la règle sacrée, celle du déficit maximum de 30 M€ dès cette saison. Il est question aussi de cette amende de 6 M€ qui sera prélevée sur les prochaines recettes européennes. Enfin, en cas de qualification pour une coupe d'Europe, ce qui semble très bien parti, le club ne pourra inscrire que 23 joueurs sur sa liste au lieu des 25 autorisés. Ces restrictions pourront être effacées à partir de la saison 2021-2022 à condition que l'OM respecte les engagements pris, à savoir un déficit d’au maximum 30 millions d’euros la saison prochaine et un équilibre financier pour la saison 2020-2021. D'où la cure d'austérité prônée par le tandem McCourt - Eyraud pour économiser le moindre euro d'ici là. Finalement, la vraie sanction concrète est, comme on a pu le voir cet hiver, un congé annuel en période de mercato.
Le PSG a un coup d'avance sur City en ayant déjà obtenu gain de cause devant le TAS
Et le PSG dans tout cela, nous direz-vous ? Le cas du club franco-qatari est effectivement bien plus proche de celui de Manchester City. Sauf que le club de la capitale à un coup d'avance sur son concurrent émirati. Epinglé lui aussi pour avoir gonflé ses contrats de sponsoring, le PSG avait été lourdement sanctionné avec une amende de 60 M€. Par la suite, le club est resté sous étroite surveillance mais a obtenu gain de cause devant le TAS, ce que va tenter de faire City dans les jours à venir. Depuis, le PSG a signé d'énormes contrats, comme celui avec Nike pour 80 M€ par an, et affiche un solde de transferts positif ou encore de larges revenus en C1. Pour autant, Paris reste dans le collimateur des limiers de l'UEFA qui, on vient de le constater, ne se couchent pas aussi facilement...