La saison de l'OM commence ce soir !

Et si la victoire à Nice mercredi dernier (1-2) avait sonné le réveil des Olympiens ? Difficile à dire, compte tenu de la faiblesse relative des Aiglons. En revanche, il est clair que l'on n'a pas reconnu l'équipe poussive et inquiétante des deux premières journées, et que certains détails comme la prestation de Benedetto ou la solidité de la défense nous poussent à espérer un peu plus qu'il y a une semaine. Du coup, ce choc entre l'OM et Saint-Etienne au Vélodrome nous donne envie d'y croire. Croire qu'une osmose est en train de prendre entre ce groupe et André Villas-Boas, que le niveau de cette équipe est clairement au-dessus de ce qu'elle produit depuis un an, et que la venue des Verts tombe à pic pour le prouver et lancer véritablement cette saison. Après tout, pourquoi pas ? Déjà, il faut se souvenir que les Verts rentrent bredouilles du Vel' depuis 40 ans, ce qui n'est pas un détail. Il faut aussi prendre en compte le début de saison très compliqué de l'équipe de Ghislain Printant, belle sur le papier, mais pas sur le terrain. Enfin, se dire que cet OM est ce qu'il est, que le mercato se termine, et qu'on sera tous derrière s'il joue enfin avec son talent et son coeur.

On ne cause plus pognon, puisqu'il n'y en a pas, et on n'est pas loin de parler ballon

Cette affiche nous rappelle aussi un symbole pas si vieux que ça. Souvenons-nous du début de la saison 2014-2015. Marcelo Bielsa vient d'arriver aux commandes et le démarrage est poussif, avec un premier nul (3-3) à Bastia et une défaite à domicile face à Montpellier (0-2). Les dents commencent à grincer jusqu'à une belle victoire face à Nice 4-0 (tiens, tiens). C'est là que la machine à rêver s'emballe et, en septembre, les Verts débarquent au Vel' pour un match mémorable. L'OM s'impose 2-1 grâce à Payet et un Imbula en feu, et cette saison désormais mythique peut démarrer. Pas question ici de comparer Bielsa à Villas-Boas, mais on peut tout de même mettre en parallèle les effets impulsés par les deux hommes, chacun à sa manière. Quand l'Argentin faisait planer sur La Commanderie un parfum de mystère et même de mission mystique, le Portugais desserre les nœuds et les tensions par son charisme et sa sincérité. En se mettant à la place des joueurs, on imagine leur soulagement après une année à patauger dans les polémiques de la fin de règne de Garcia. On ne cause plus pognon, puisqu'il n'y en a pas, et on n'est pas loin de parler ballon, ce qui est en soi une petite révolution.

En parlant de chants, il faut simplement espérer que ce match pourra aller à son terme

Évidemment, ces quelques lignes pourraient faire sourire en cas de déconvenue ce soir, ce qui n'est jamais à écarter. Mais, quelques signes nous poussent à y croire. Pipa a ouvert son compteur et quelque chose nous dit que ce n'est pas fini. Strootman s'installe à son poste et monte en puissance. Payet n'est toujours pas un ailier, mais a encore de l'or dans le pied droit. Thauvin a enfin récupéré sa cheville et va pouvoir faire monter de plusieurs crans la force offensive de l'équipe. Alvaro n'est finalement pas le joueur très moyen que l'on nous a annoncé. Enfin, Mandanda est déjà à bloc, et on sait combien il peut nous rapporter quand il est au top. Pour finir, ce p... de mercato se termine, bon débarras. Tout cela cumulé nous donne envie d'aller chanter au Vel' et donner rendez-vous aux Verts pour la 41e la saison prochaine et fêter les 120 ans de notre OM. En parlant de chants, il faut simplement espérer que ce match pourra aller à son terme, mais c'est une autre histoire. Ce qui nous intéresse, c'est de mettre le feu, et il y a moyen de le faire.