La défaite du PSG, c'est bien. Mais un OM fort, c'est mieux !

Les réactions marseillaises à la défaite du PSG en finale de la Champions League, qu'il s'agisse des joueurs ou des internautes, nous ont bien fait rire. En effet, quel meilleur moyen d'attaquer la semaine que de rester le premier et le seul à afficher une C1 à son compteur et demeurer ainsi le plus grand club français ? Merci au Bayern, à Neuer, et merci à Neymar d'être passé au travers. Ça, c'est fait. Mais, une fois l'euphorie retombée, il serait bon de nous reconcentrer sur l'OM. Lui qui va retrouver la Ligue 1 et surtout la Champions League avec, reconnaissons-le, une visibilité proche de zéro. Évidemment, André Villas-Boas est toujours là. Oui, l'équipe qui a terminé deuxième la saison dernière tient toujours la route, d'autant que personne n'est parti. Ok, l'OM a recruté malin avec deux jeunes (Gueye et Balerdi) qui n'ont rien coûté et se révèleront peut-être intéressants. C'est tout ? Ben oui, à peu près, et c'est ce qui doit nous interroger une fois passée cette parenthèse sympathique du grand rival qui bute sur la dernière marche.

La question est plutôt de savoir quand l'OM sera en mesure de se mettre au niveau d'une équipe comme Lyon

Ce grand rival, rappelons que nous lui rendons visite au Parc des Princes dans un peu plus de deux semaines, et qu'on peut imaginer que les Neymar, Mbappé et consorts mettront un point d'honneur à nous rappeler l'écart qui existe avec notre équipe, toute talentueuse et méritante soit-elle. D'où cette inquiétude chez les supporters olympiens qui ne voient toujours rien bouger. Évidemment, personne ne demande à Frank McCourt d'aller chercher les meilleurs joueurs de la planète, ce n'est pas le sujet. Mais, ce dernier ayant confirmé son attachement au club qu'il possède depuis fin 2016 en repoussant une offre d'achat cet été va-t-il enfin se décider à faire monter l'équipe d'un cran, voire plusieurs ? On n'en prend pas le chemin pour l'instant, coincés entre le besoin d'alléger l'effectif de plusieurs gros salaires inopérants et de le renouveler avec des joueurs performants. En fait, la question est plutôt de savoir quand l'OM sera en mesure de se mettre au niveau d'une équipe comme Lyon. Bien sûr, ces derniers ont totalement raté leur début de saison dernière et ont fini loin derrière avec l'arrêt du championnat. Mais, il serait malhonnête de ne pas voir que cet effectif dispose de ressources bien supérieures aux nôtres, et il l'a prouvé en se hissant en demi-finales de cette C1 avec ses exploits face à la Juve et City. Deux performances majeures qui semblent loin d'être à la portée de notre OM aujourd'hui.

Jacques-Henri Eyraud et Pablo Longoria doivent désormais se positionner clairement sur ce mercato où l'on ne voit, pour l'instant, rien venir

Débarrassés (même provisoirement) de la menace du fair-play financier, les dirigeants olympiens doivent prendre conscience que surfer sur la vague de ce nouvel échec du PSG ne suffit pas. Ils se doivent de bâtir, de nous bâtir, une équipe enfin capable de rivaliser sur le plan national comme européen. Jacques-Henri Eyraud et Pablo Longoria doivent désormais se positionner clairement sur ce mercato où l'on ne voit, pour l'instant, rien venir. Rien qui puisse nous permettre d'aborder cette nouvelle saison avec un autre espoir que celui d'attendre, peut-être, une heureuse surprise en tablant sur des défaillances des clubs rivaux comme cette année. Rien qui puisse nous empêcher de craindre un zéro pointé en C1. Bref, sans appeler à des transferts à 80 M€, on est en droit d'attendre autre chose que ce statu quo que l'on finira obligatoirement par payer demain ou après-demain. Il est temps de passer à l'action !