L'OM lésé par l'arbitrage : mythe ou réalité ?

Après le match face à Strasbourg (2-2), Igor Tudor était interrogé sur les difficultés de son équipe à domicile. Le technicien croate a répondu en une phrase avant de parler des erreurs d'arbitrage à l'encontre de son équipe pendant plusieurs minutes. Il est revenu sur le carton rouge sévère contre Leonardo Balerdi et l'omission du pénalty sur Alexis Sanchez lors du match à Rennes. Le coach marseillais s’était déjà fendu d’une déclaration acerbe et moqueuse envers les arbitres lors de la conférence d’avant-match. Mais, est-ce que l’OM est particulièrement lésé au niveau de l’arbitrage ? Retour sur les faits qui ont émaillé la saison olympienne.

Une flopée de décisions arbitrales en défaveur de l’OM

Au-delà des erreurs manifestes des matchs face à Strasbourg et Rennes, beaucoup de décisions arbitrales auraient pu tourner en faveur de Marseille cette saison. On pense en premier lieu à l’énorme faute de Maripan sur Kolasinac lors d’OM-Monaco (1-1). Jérémie Pignard et la VAR avaient jugé bon de ne rien dire alors que le pénalty et le carton rouge pour le Monégasque s’imposaient. Pablo Longoria s’était fendu d’un « Mamamia » pour signifier son incompréhension et sa colère après la rencontre. Dans le même registre, le tacle par-derrière de Girotto sur Sanchez au cours de OM-Nantes (2-1) aurait mérité la même sanction. Toujours sur El Nino Maravilla, la faute de Tagliafico lors du OM-Lyon (1-0) aurait également dû déboucher sur un pénalty pour l’Olympique de Marseille.

En termes de pénalty oublié, on repense aux deux charges dans le dos d’Amine Harit durant le OM-Lens (0-1) qui auraient largement pu aboutir sur un tir de réparation en faveur des Olympiens. La même chose concernant la poussée de Todibo sur Nuno Tavares lors de OM-Nice (1-3). Quelques mains dans la surface ont également fait polémiques cette saison. Celle de Mukiele lors du Classique au Parc des princes est restée en travers de la gorge de beaucoup. Le contrôle du bras en pleine surface de Matsima (OM 3-1 Lorient) était très limite. Le plus agaçant concernant l’arbitrage, c’est le manque de cohérence. La main de Cham sur le coup-franc de Malinovskyi contre Clermont donne pénalty. Mais, celle de Mavididi sur une situation similaire lors de Montpellier-OM est jugée comme étant licite. Incompréhensible.

0 carton rouge pour les équipes qui affrontent l’OM en Ligue 1 cette saison

Vous avez bien lu, aucune équipe n’a fini en infériorité numérique face à l’OM cette saison en Ligue 1. Les Olympiens sont les seuls dans ce cas. Pourtant, quelques fautes envers des Marseillais valaient une exclusion directe. Le tacle très haut d’Allevinah sur Kaboré (Clermont 0 -2 OM) ou la grosse semelle de Girotto contre Sanchez (Nantes 0-2 OM) sont des exemples assez flagrants. Rappelons tout de même que le Sporting Portugal a pris trois rouges en deux matchs face à l’OM en C1.

Des décisions favorables malgré tout

Même si l’arbitrage a été de nombreuses fois en défaveur des Olympiens, l’inverse est arrivé cette saison. Les deux pénalties plus que généreux accordés aux Marseillais lors de OM-Annecy en Coupe de France et de OM-Strasbourg (2-2) sont là pour en témoigner. Plus tôt dans la saison, la sortie au poing de Pau Lopez touchant le crâne du Clermontois Wieteska aurait pu offrir un tir de réparation au Clermont Foot. Un pénalty n’aurait pas été scandaleux pour la faute de Balerdi sur Adam Ounas (OM 2-1 LOSC). Le plaquage de l'international argentin sur Embolo avant l'égalisation de Veretout à Monaco était plus que limite. Benoît Bastien a pourtant laissé jouer. Enfin, Stéphanie Frappart s’est montrée clémente envers les Olympiens lors du déplacement à Toulouse. Veretout et Under auraient pu être exclus suite à des vilaines semelles sur des Toulousains.

Un problème plus global

Les problèmes d’arbitrages ne se limitent pas aux seuls matchs de l’OM. Le RB Leipzig peut en témoigner. Leur match retour de Ligue des champions face à Manchester City a été totalement gâché par un pénalty imaginaire rapporté par la VAR et la non-exclusion d’Ederson sur son tampon face à Konrad Laimer. Beaucoup de clubs sont légitimes de se plaindre de l’injustice qui les frappe. Il est grand temps que des réformes majeures interviennent. Antony Gautier, le nouveau patron de l’arbitrage français abonde dans ce sens. Il veut instaurer la sonorisation des arbitres et la fin des pénalités pour l’usage de la VAR en Ligue 1. Des directives pleines de bon sens. À voir si elles seront mises en place puis appliquées. En attendant, l’OM doit bien finir sa saison pour conserver sa place sur le podium. Qu’importe sa teneur, l’arbitrage ne sera pas une excuse valable.