Et si Kostas Mitroglou n'était plus le "panic buy" de sa première saison sous le maillot blanc ? C'est bien possible, mais on se gardera de crier victoire après une première titularisation de la saison réussie à Monaco dimanche dernier. Encenser un joueur après une bonne performance après l'avoir décrié durant des mois serait ridicule, alors contentons-nous simplement d'étudier le dossier d'un peu plus près, suite à cette performance intéressante sur la pelouse du Stade Louis II. Tout d'abord, il y a son but et, globalement, son match plein dans ce rôle d'appui et de finisseur que l'on attend de lui. Une performance non pas surprenante, mais encourageante, surtout quand on se souvient du joueur poussif de la saison dernière. "On l'a vu participer au jeu plus que d'habitude, on l'a senti plus concerné, explique notre consultant Fabrice Celeschi. Même s'il a des carences dans son jeu, on sent qu'il est mieux. S'il a de bons ballons dans la surface, il peut faire une belle saison". Un sentiment confirmé par les chiffres, puisque le Grec a touché 40 ballons, son record personnel sur une rencontre, et cadré 3 tirs sur 5. Le signe d'un joueur enfin sur pied, après avoir enchaîné les blessures pendant un an.
Justement, puisque l'on parle chiffres, ceux de Mitroglou sous le maillot olympien sont juste étonnants. En effet, même si parfois le hasard fait bien les choses, on est obligé de s'y arrêter quelques instants. Déjà, l'OM ne s'est jamais incliné en Ligue 1 lorsqu'il a été titulaire, avec un bilan de sept victoires et trois nuls. De plus, sur ces dix rencontres, il a inscrit 6 buts, ce qui nous fait dire que cette statistique n'est pas anodine. On aurait parlé de hasard sur 2 ou 3 matches, pas sur 10. Dans le même ordre d'idée, Mitroglou a marqué 4 fois sur ses 3 derniers matches, preuve de sa forme ascendante et de son sens du but avéré. Enfin, et c'est peut-être le plus intéressant, il y a ce classement du meilleur ratio des 5 grands championnats où le Grec se paye carrément la première place. Avec un but toutes les 35 minutes, Mitrogoal domine Lewandowski (38 minutes) et Cristiano Ronaldo (56 minutes). Excusez du peu !
En janvier dernier, alors que son joueur était sous le feu des critiques, son agent nous affirmait que les choses allaient rentrer dans l'ordre à condition qu'il reçoive de bons ballons : "Un joueur du profil de Kostas, de plus d’1m90, a besoin de ballons dans la surface. C’est juste une question de temps. Partout où il est passé, il lui a fallu sept ou huit matches et puis il ne s’est plus arrêté de marquer. Tout le monde sait qu’il est un grand buteur". Finalement, Panos Galariotis n'avait peut-être pas tort au vu de ces statistiques. S'il n'avait pas déjà un surnom, on pourrait l'appeler Kosta(t)s Mitroglou...