Incidents Nice-OM : on veut des sanctions exemplaires !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 25/08/2021 à 15:00
La commission de discipline de la LFP se réunit ce mercredi soir pour juger les incidents de Nice-OM. Sa main ne doit pas trembler au vu de la gravité des faits.
Suite aux exactions commises par le kop niçois lors de l'envahissement de la pelouse de l'Allianz Riviera dimanche, provoquant l'arrêt de la rencontre Nice-OM (1-0, match arrêté à la 75e minute), la commission de discipline de la LFP se réunit ce mercredi soir, et inutile de dire que l'on attend des décisions radicales et exemplaires. D'ailleurs, hier mardi, le président de la LFP Vincent Labrune en appelait au gouvernement pour une action commune dans un communiqué adressé aux ministères des Sports et de la Justice : "Ces très regrettables faits de violences nous rappellent que la sécurisation des matches de football et la gestion de certains supporters sont particulièrement complexes... les pouvoirs de la LFP sont assez limités pour régler ces problèmes de violence et d'ordre public". Des pouvoirs peut-être limités, mais suffisamment développés pour voir l'évidence : ce qu'il s'est passé à Nice est inacceptable et doit être sanctionné à la hauteur de la gravité des faits. À savoir une chasse à l'homme par des hooligans sur un terrain de Ligue 1.
Une légèreté coupable, sachant qu'on ne gère pas les ultras niçois comme ceux de Lorient ou Angers
Si les dirigeants niçois font tout pour déplacer le débat, c'est bien de cela dont il s'agit. Ni plus ni moins qu'une tentative de lynchage en règle, que le pitoyable dispositif de sécurité mis en place par l'OGC Nice n'a pas été en mesure d'endiguer. On l'a vu dès le début du match avec les jets de projectiles en continu sur les joueurs marseillais, avec l'absence de filet au-devant d'un kop connu pour sa dangerosité, et enfin avec le nombre ridicule de stadiers placés devant ledit kop. Une légèreté coupable, sachant qu'on ne gère pas les ultras niçois comme ceux de Lorient ou Angers. Cela, Jean-Pierre Rivère et Julien Fournier le savent parfaitement, mais leur choix de délester leurs supporters en faisant porter le chapeau à un Dimitri Payet visé par une bouteille pleine, ou un Guendouzi chassé en meute par des demeurés assoiffés de violence, est impardonnable.
Ibrahimovic, Juninho ou Mbappé ont pu jouer au Vélodrome et même y marquer sans voir leurs vies menacées
Pour tout cela, nous (et l'ensemble des amoureux de football) demandons à la commission de discipline de sanctionner durement ce et ceux qui doivent l'être. Il ne s'agit pas d'une rivalité régionale ou d'un moyen détourné de récupérer des points, mais de rendre justice au football, à l'esprit sportif, et à un match qui n'a pas pu se jouer dans des conditions dignes et légales. Il s'agit aussi de mettre un terme à une impunité qui n'existe que dans le football, de montrer qu'une tentative de lynchage (on insiste là-dessus) est infiniment plus grave qu'une banderole fleurie ou qu'un fumi craqué en douce dans un virage. Club populaire par excellence, l'OM et ses supporters savent faire du Vélodrome un volcan intimidant pour l'adversaire, c'est même leur marque de fabrique. Mais Ibrahimovic, Juninho ou Mbappé ont pu y jouer et même y marquer sans voir leurs vies menacées. Et s'il y a eu des débordements, ils ont toujours été fermement sanctionnés. Ceux de la pelouse de Nice outrepassent tout ce qu'on a pu connaitre jusque-là. Le club azuréen, incontestable fautif, ne peut pas s'en tirer avec une tape sur les doigts. Son stade doit être suspendu, ses dirigeants fermement avertis, et la rencontre doit, au pire, être rejouée dans des conditions normales et équitables, loin de ce kop gangréné. Le verdict sera observé et commenté par le monde entier, choqué par ces images insupportables. Alors, pas de mauvaise blague !