Herrera compare Bielsa et Van Gaal
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 13/05/2015 à 17:04
Ander Herrera, milieu de terrain de Manchester United, a explosé à l'Atletic Bilbao sous les ordres de Marcelo Bielsa. Aujourd'hui en Premier League, il ne cesse de revendiquer l'influence du coach argentin comme il l'a expliqué dans une interview accordée à El Pais. "Le championnat anglais te rend amoureux du foot. Il y a du respect pour le jeu et ses règles. Personne ne se jette au sol car c'est très mal vu. L'arbitre est respecté. A ce sujet, je suis reconnaissant envers Bielsa, qui me disait que l'arbitre est un instrument de facilitation du football et pas un objet dont on doit tirer profit" indique le milieu de terrain, qui cite encore son ancien mentor argentin pour évoquer le leader du milieu des Red Devils : "Carrick est très sérieux, ce qui me rappelle une autre phrase de Bielsa : "Les leaders n'ont pas besoin de parler beaucoup mais qu'on les écoute quand ils parlent".
Forcément, le Basque a été sommé de comparer son ancien entraîneur et le nouveau : "Louis Van Gaal croit à la supériorité sur les côtés, dans le jeu en triangle, sans porter le ballon. Bielsa, lui, aimait avoir le ballon pour attaquer. Bielsa croit au mouvement du joueur, il aime casser les lignes les espaces. Son but idéal était celui qui arrivait d'un centre du latéral repris par l'autre latéral. Il aimait attaquer à six ou à sept. Ce sont des maestros".
Il y a quelques semaines, Florent Toniutti de l'émission la Data Room sur Canal+ nous avait justement parlé d'Herrera et de son importance dans le système Bielsa à Bilbao sur les combinaisons : "A Bilbao, il y avait un niveau technique autrement supérieur de la part des défenseurs, avec Javi Martinez derrière notamment. Mais il y avait aussi des circuits qui fonctionnaient. Comme de sortir sur Iraola, l'arrière droit, pour mieux revenir sur Ander Herrera. Si tu veux l'appliquer à l'OM, ça donne une relance sur Dja Djédjé qui trouve Payet. Mais en moyenne, Payet touche une dizaine de ballons en moins par match et il décroche moins. Du coup Imbula peut moins se projeter quand il n'a pas un milieu à ses côtés pour proposer une autre solution".
> La comparaison de l'OM de cette saison et du Bilbao 2011-2012 en vidéo.