Germain, le grand gagnant du nouveau système ?

En venant à bout de Bordeaux (1-0), hier mardi en match en retard de la 18e journée, l'OM s'est donné un peu d'air frais en cette période de crise, et il n'est pas le seul. En effet, dans une équipe privée de la moitié de ses titulaires, et notamment en attaque avec l'absence du trio Payet - Balotelli - Thauvin, c'est un certain Valère Germain qui s'est illustré. S'il n'a pas marqué, l'ancien Monégasque a donné la passe décisive à Bouba Kamara, et il s'est surtout procuré des occasions tout en se montrant très disponible pour ses partenaires. Un rebond salutaire, même s'il demande à être confirmé, certainement dû au changement de système opéré par Rudi Garcia.

Gratter une place aux côtés de Balotelli

En effet, pour la première fois cette saison, le coach olympien a débuté le match en 4-4-2 en faisant avec ce qu'il avait de dispo en magasin, à savoir la paire Germain - Njie. Si le Camerounais n'a pas franchement brillé, Valère a su profiter de l'occasion, lui qui n'a quasiment connu que ce système à Nice ou sur le Rocher. Un schéma fait pour ses qualités, comme il l'expliquait en fin de rencontre : "On s’est partagé l’attaque avec Clinton. On n’avait pas de consignes particulières devant, un peu plus en défense, mais on a pu rester libres. Ce n’est pas un secret de dire que j’apprécie jouer à deux attaquants. Ça me rappelle de belles années à Monaco et à Nice où on jouait comme ça. J’espère être aligné avec Balotelli, j’ai toujours apprécié jouer avec deux attaquants, et j’espère que c’est pareil pour le coach". Voilà l'enjeu : réussir à se rendre indispensable aux côtés de l'Italien, et surtout forcer Garcia à persister dans cette nouvelle configuration. C'est aussi l'avis, entre les lignes, de son papa Bruno Germain. Pas vraiment désireux de parler de la performance individuelle de son fils, l'ancien milieu olympien n'a pas caché son intérêt pour cette nouvelle donne : "Rudi connait son boulot, explique-t-il au Phocéen. Il a changé de système en passant à deux pointes et ça a fonctionné. On avait besoin de ces trois points pour respirer un peu mieux. Maintenant, il faut espérer enchaîner sur 3 ou 4 matches d'affilée".

Bruno Germain : "Ravi qu'il soit resté à l'OM"

Cette remontée tant attendue se fera donc avec Valère Germain, que l'on a annoncé un peu partout cet hiver, notamment à Nice et à Monaco, ses anciens clubs. Si l'on a cru à un départ jusqu'aux dernières heures du mercato, cela n'a pas été son cas. C'est en tout cas ce qu'il a expliqué mardi soir : "Non, je ne me suis pas posé la question d’un départ. J’ai eu une discussion avec le coach qui voulait que je reste aussi, malgré l’arrivée de Mario". Même satisfaction du côté de son père, qui rêve tant de voir Valère réussir là où il s'est imposé trente ans plus tôt. "Bien sûr, je suis content qu'il soit resté, confirme Bruno Germain. L'OM c'est mon club, mais je rappelle que c'est son club aussi. Je suis ravi pour lui qu'il soit encore là, et j'espère que lui et l'équipe parviendront à remonter rapidement au classement". Bloqué pour le moment à trois petits buts depuis le début de la saison toutes compétitions confondues, Valère Germain ne devra pas se contenter d'une bonne performance face à Bordeaux pour gagner une place de titulaire lorsque les poids lourds seront de retour. Mais ce petit coin de ciel bleu le temps d'un match représente déjà un peu d'espoir, surtout si Garcia persiste dans cette voie.