Gasset : " Il y a des postes où je tire sur la corde avec des joueurs et d'autres où dans les systèmes il n'y a pas assez de place "
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 16/03/2024 à 15:20
Jean-Louis Gasset s'est exprimé sur certains cas individuels qui suscitent le débat avant le déplacement à Rennes ce dimanche à 17h05.
Faris Moumbagna, on aurait pu s'attendre à le voir notamment sur le dernier match, là où vous n'avez pas titularisé Aubameyang. On n'a pas l'impression que vous l'utilisiez énormément. Qu'est-ce qui lui manque? Qu'est-ce qu'il faut qu'il fasse davantage pour rentrer davantage dans vos choix?
Jean-Louis Gasset : L'effectif est construit d'une manière où il y a beaucoup d'évitement du scénario catastrophe. Quand je me suis retourné pour voir qui est resté, il restait deux jeunes de 18 ans et deux attaquants. D'accord? Et j'avais fait entrer à la mi-temps Aubameyang et Harit. C'est difficile quand vous voulez tenir le score et que vous avez déjà vos attaquants entrés en jeu à la mi-temps. La construction de l'effectif est ainsi faite. Il y a des postes où je tire sur la corde avec des joueurs, et d'autres postes où dans les systèmes, on dira qu'il n'y a pas assez de place. Il rentre quand il peut, il est entré à Clermont, il a marqué, il a fait marquer. Voilà, il faut qu'il soit patient, qu'il travaille et son tour viendra, peut-être demain.
Une question sur Azzedine Ounahi que vous connaissiez avant d'arriver à l'OM parce que j'imagine que vous l'avez vu évoluer avec le Maroc quand vous étiez en Côte d'Ivoire. Depuis son arrivée à Marseille l'année passée, on n'a pas l'impression de retrouver le joueur qui est dominant, qui est épanoui avec les Lions de l'Atlas. Comment vous expliquez cela, notamment d'un point de vue de l'attitude sur le terrain, les courses, l'intensité, qu'il ne remet peut-être pas à Marseille comme il le fait avec le Maroc.
Jean-Louis Gasset : Au sortir d'une Coupe du Monde où il a été extraordinaire comme toute son équipe, je pense qu'il a une blessure à l'orteil qui freine sa progression. Il a été opéré et il est toujours en train de soigner cet orteil qui déclenche en même temps des douleurs. La semaine dernière, il n'était pas dans le groupe parce qu'il avait mal au genou, mais c'était en raison de l'orteil. Ça doit être un problème passager et j'espère qu'il va revenir au niveau où il était lors de la Coupe du Monde.
Sur Luis Henrique, pouvez-vous nous donner votre avis sur ce joueur, nous en dire un peu plus sur lui et nous dire ce que vous attendez de lui.
J.L.G : Il fait partie des joueurs offensifs sur lesquels je compte. C'est un joueur qui aime jouer côté gauche. Il y a de la concurrence, mais dans la rotation, il est souvent utilisé. Il doit progresser et être décisif. Lorsqu'il est entré à Clermont, il a marqué. Il fait partie des 5-6 attaquants en rotation.
Une question sur Bamo Meité, c'est un joueur que vous avez parfois utilisé au poste de latéral droit. Est-ce que cela peut être une solution en l'absence de Jonathan Clauss, qui est parfois en sélection ou peut avoir des pépins physiques ?
J.L.G : Vous l'avez vu à Villarreal, en seconde mi-temps on est passé à quatre défenseurs. Jonathan a joué un peu plus offensif sur le côté droit et c'est lui qui a joué latéral droit contre Nantes. Il a dépanné. Bien sûr que je sais que son rôle est axial. Mais c'est un joueur polyvalent. Il veut jouer. Alors qu'il soit à droite, à gauche, au milieu, il répond présent. Je connais son poste de prédilection, je sais qu'il peut dépanner à plusieurs endroits, j'appelle ça un couteau suisse. Et c'est bien dans l'effectif, quand on est un jeune joueur, de pouvoir pallier à l'absence des titulaires, et lui peut jouer partout.