Garcia a-t-il trouvé son identité de jeu ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 07/11/2017 à 15:20
On a toujours parlé d'identité à l'OM, notamment avec l'engagement supporters, mais aussi sur le terrain où l'on demande aux joueurs un tempérament de guerriers. En revanche, l'identité de jeu à proprement parler n'a jamais vraiment été une particularité olympienne, dans le sens où chaque entraîneur a su, ou non, imprimer la sienne sans se soucier de savoir si elle répondait à un cahier des charges local. Dans les années récentes, Gerets prônait un jeu offensif et flamboyant. Bielsa aussi, avec en plus une stratégie de marquage individuel qui lui appartenait. A l'inverse, Deschamps demandait un respect strict de la zone et privilégiait la rigueur défensive et l'agressivité. Sans s'attarder sur les intermèdes Michel et Passi, on passera directement à Rudi Garcia qui a mis du temps à trouver un style adapté à son équipe, mais qui semble en passe d'y parvenir après de longs mois de tâtonnements.
Pourtant, le coach de l'OM fait partie depuis longtemps de ces rares techniciens français à qui l'on attribue une véritable patte. Que ce soit au Mans, à Lille ou à la Roma, il a toujours prôné un 4-3-3 immuable, avec trois véritables attaquants, un seul milieu défensif et des latéraux très sollicités. Un schéma qu'il a tout de suite tenté d'imprimer à l'OM, hormis lors de quelques déplacements périlleux à Paris ou à Monaco sur lesquels on ne reviendra pas, mais n'a jamais su, ou pu l'installer durablement. Un problème de profils de joueurs probablement, qui l'a conduit à changer son fusil d'épaule au lendemain de la correction reçue au Vélodrome face à Rennes (1-3) il y a bientôt deux mois. Un changement qui a fait des victimes avec l'abandon des deux relayeurs du milieu qu'étaient Morgan Sanson et Maxime Lopez. A la place, Garcia a installé (et enfin révélé) Zambo-Anguissa aux côtés de Luiz Gustavo et a placé Payet dans un rôle de meneur de jeu où il peut enfin exprimer ses qualités. Autre changement notable, celui du couloir gauche avec un Jordan Amavi bien plus adapté aux allers-retours entre les deux poteaux de corners que Patrice Evra. Au final, on découvre un OM radicalement différent, qui exerce une véritable domination au milieu de terrain, et dont la défense est beaucoup mieux protégée.
Suffisant pour parler enfin d'une véritable identité de jeu ? Pas sûr. Mais on peut aujourd'hui apprécier une vraie solidité, une efficacité offensive certaine et entrevoir enfin les qualités des joueurs dans des rôles qu'ils maîtrisent. Ce n'est que le début et c'est déjà beaucoup mieux !
> En vidéo, les consultants du dernier Talk Show évoquent l'identité de jeu de l'OM.