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Autour de l'OM

France-Allemagne, c'est aussi la victoire de Marseille

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 09/07/2016 à 07:00

France-Allemagne, c'est aussi la victoire de MarseilleFrance-Allemagne, c'est aussi la victoire de Marseille

Ils sont plusieurs à avoir fait l'effort. 200, 300, 400 euros, parfois plus, pour s'offrir un de ces précieux sésames qui permettaient de pénétrer dans l'enceinte du Vélodrome ce jeudi soir dernier, pour France-Allemagne. Après coup, il n'y aura personne pour leur dire que ça n'en valait pas la peine. Même si l'on s'abonne pour un club et non pour un homme, le gaspillage, c'est plus pour ceux qui se sont abonnés la saison dernière à l'OM en pensant à Marcelo Bielsa. Là, ils ont en eu pour leur argent, tous. Pas un mince exploit car ils étaient tout de même plus de 65 000 dans le Vélodrome pour assister à cette demi-finale entre la France et l'Allemagne.

La revanche de Didier Deschamps

Les puristes auront noté que le record d'affluence n'a pas été battu et appartient toujours au premier OM-PSG de la nouvelle configuration de l'enceinte. Celui du tifo qui s'est étalé sur trois tribunes et qui a fait le tour du monde. Mais la victoire n'était pas au bout, ce qui est le cas pour ce match de l'équipe de France. L'après-match avait du coup une toute autre saveur, la nuit marseillaise dans son ensemble en fait puisque la fan zone et sa capacité de 80 000 personnes a également affiché complet et la liesse s'est prolongée ensuite un peu partout. C'est donc la plus grande victoire qu'ait connue le nouveau Vélodrome. Rageant que ça ne soit pas avec l'OM ? L'identité phocéenne n'était pourtant pas loin : Dimitri Payet et André-Pierre Gignac ont d'abord pris part au succès français. Sur le banc, c'est Didier "la gagne" Deschamps qui a remporté la mise. Quelle revanche pour lui. Au cours de son mandat en tant qu'entraîneur de l'OM, notamment à sa prolongation en 2011, il déclarait que démarrer dans ce nouveau stade en tant que coach des Phocéens était un objectif pour lui. En conflit avec son directeur sportif en 2012, il a vu sa direction se ranger dans l'autre camp, quitte à entamer des négociations pour rompre son contrat. Il est alors devenu sélectionneur des Bleus. Dans sa nouvelle fonction, il a retrouvé une première fois l'enceinte du boulevard Michelet en novembre dernier pour une victoire en amical contre la Suède (1-0), puis une deuxième en poule face à l'Albanie (2-0). La troisième, c'est donc pour une victoire 2-0 qui fera date contre les champions du monde allemands. Il sera toujours possible de résumer ce match au penalty concédé contre le cours du jeu, ou à la blessure surprise de Jérôme Boateng, alors que ses transversales parfaites mettaient directement son équipe en situation dangereuse. Mais cela n'a rien à voir avec de la chance, c'est de la réussite que DD a su provoquer. Avec un schéma tactique clair, où il a fait le choix de mettre sa pépite Griezmann dans les meilleures dispositions, quitte à l'entourer de joueurs moins talentueux mais plus travailleurs pour équilibrer le tout, à l'image de Moussa Sissoko. Certes, son équipe a subi en première mi-temps, et pas qu'un peu, face à une formation qui lui était techniquement supérieure. Mais à la fin, c'est son équipe qui l'emporte. Et ceux qui se font un plaisir de critiquer sa frilosité dès que possible, au prétexte qu'il n'a pas intégré Ben Arfa ou Benzema à son groupe, sont étrangement bien silencieux depuis jeudi soir.

Comme quoi, le public du Vélodrome...

Ils étaient très largement minoritaires dans le stade. Car c'est peut-être le facteur qui a fait la différence. Les Bleus ont pu bénéficier d'un soutien sans faille qui les a incités à ne pas lâcher, alors qu'il y avait de quoi avoir le tournis face aux redoublements de passes allemandes à la demi-heure de jeu. Mais ils ont tout donné. A la fin de la rencontre, Patrice Evra s'est lâché sur un Vélodrome qui ne l'avait pourtant jamais épargné, lors de ses visites avec Monaco ou Manchester United : "Quand tu vois le Vélodrome en folie comme ça... Il faut féliciter cette ville de Marseille. C'est incroyable, cette atmosphère. Elle n'est pas comme ça au stade de France, c'est dommage. Ça nous pousse à ne rien lâcher". Le matin de la rencontre, Mamadou Niang, qui avait lui ce public avec lui, ne disait pas autre chose : "Il y a plus d'ambiance au Vélodrome. Inconsciemment, on en donne toujours plus dans ces ambiances-là que lorsque le stade ne fait pas de bruit ou qu'il y a des sifflets". Présents au stade, Vincent Labrune et Margarita Louis-Dreyfus ont pu s'en rendre compte : le public marseillais n'est pas un public ordinaire, il peut pousser un Olivier Giroud à aller encore et toujours au combat, pour réussir contre toute attente à pousser Manuel Neuer à la faute. Il aurait donc pu permettre à l'OM de faire bien mieux en championnat la saison dernière. Mais encore fallait-il pour cela ne pas lui mentir, ne pas le traiter d'abruti, ne pas piétiner les valeurs de son club. Et c'est bien dommage parce que si on le respecte, il ne regarde pas en priorité l'aspect financier. Que ce soit pour le recrutement de son équipe ou pour se payer sa place au stade, il l'a démontré jeudi soir...