FRA-SUE (1-0) les Olympiens dans le match

On avait envie de le voir, ce France-Suède au Vélodrome. Pour plusieurs raisons : déjà, parce que les Bleus ont toujours laissé de bons souvenirs lorsqu'ils sont venus jouer à Marseille (la demi-finale de l'Euro 84, le France-Norvège de 1997 avec le but de Zidane...), et cette année, c'est le retour de Didier Deschamps, mais aussi celui de Mathieu Valbuena qui n'avait pas pu dire au revoir au public marseillais cet été. On voulait voir bien sûr comment aller se comporter nos trois Olympiens sur le terrain, mais aussi ce qu'allait donner l'ambiance dans les tribunes.

A ce niveau, on a pu se rendre compte que ce nouveau Vélodrome fait vraiment du bruit quand le public chante à l'unisson. Enfin, chante, disons plutôt encourage, de manière spontanée et irrégulière, pas comme lors des matches de l'OM. Mais le rendu est puissant, et on a reconnu ce bon public marseillais quand il a lancé le "Aux Armes" en mélangeant le "Allez les Bleus" avec le "Allez l'OM", ou lorsque le gardien suédois a fait connaissance avec le "Oh hisse enculé !" sur ses dégagements. Bien sûr, les Parisiens n'ont pas été oubliés : entré en jeu en seconde période, Lucas Digne a été copieusement sifflé à chaque ballon touché.

Cette atmosphère marseillaise a en tout cas donné des ailes aux Olympiens avec notamment un Dimitri Payet en jambes dès la première minute et un tir enroulé hors cadre (1ere). Positionné en meneur de jeu comme à l'OM, le Réunionnais a été l'auteur d'une prestation correcte. On l'a vu surtout donner de bons centres comme pour Valbuena (34e) ou Gignac (48e). Deschamps l'a fait jouer une heure, avant de le remplacer par Sissoko (61e).
 
Seul en pointe, André-Pierre Gignac n'a pas ménagé ses efforts, poussé par le public qui a régulièrement scandé son nom bien fort. Mais il n'a pas trouvé le chemin des filets, et ce n'est pas faute pourtant d'avoir essayé. Il fut proche de marquer sur une demi-volée en déséquilibre repoussée du pied par Isaksson (48e), ou sur une reprise à bout pourtant non cadrée (signalé à tort hors-jeu, 59e). Il aurait pu également être passeur décisif si Griezmann n'avait pas raté sa reprise au point de penalty après un très bon service de l'attaquant de l'OM plein axe (34e). Après 68 minutes de jeu intéressantes mais infructueuses, Gignac a été remplacé par Benzema.

Quant à Steve Mandanda, il a passé une soirée sans encombre, se contentant de bien relancer au pied et de répondre présent pour aller chercher tout près de son poteau un retourné de Kiese Thelin (40e). Une prestation rassurante.

Vainqueur à l'applaudimètre lors de l'annonce des compositions des équipes (à égalité avec Gignac), signalons que Mathieu Valbuena a retrouvé avec plaisir son ancien jardin, mais il n'a pas brillé comme à ses plus belles heures marseillaises. Il n'a donc pas fait lever la foule lors de son remplacement par Alexandre Lacazette (chaudement sifflé par le Vélodrome) à la 68e minute. Il fallait simplement un but pour que le Vélodrome soit aux anges : c'est le capitaine et accessoirement meilleur joueur sur la pelouse, Raphaël Varane, qui y est arrivé, d'une belle tête décroisée sur un corner de Griezmann (84e). Dans la foulée, Benzema aurait pu l'imiter, mais il expédia son penalty dans le Virage Nord (86e).