Foot : nouveau chapitre de fou dans la saison de la Roma !
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 10/11/2024 à 20:23
Ivan Juric n'est plus l'entraîneur du club de la Louve.
La saison 2024-2025 de l’AS Roma est un véritable feuilleton où les rebondissements s’enchaînent à un rythme effréné, marquant l'un des chapitres les plus chaotiques de l’histoire récente du club. En cette saison tumultueuse, chaque épisode semble plus extravagant que le précédent, et le licenciement d'Ivan Juric, annoncé peu de temps après une défaite à domicile contre Bologne, n’est qu'un événement de plus dans une série de crises et de décisions abruptes qui secouent l'AS Rome depuis plusieurs mois.
Arrivé à la mi-septembre seulement, Ivan Juric, que Pablo Longoria tient au haute estime et qui est considéré en Italie comme le mentor d'Igor Tudor notamment, avait pris les rênes de l’équipe après le départ de Daniele De Rossi, nommé en début d’année civile pour succéder à José Mourinho. L’arrivée de Juric, accueillie froidement par les supporters, n’a malheureusement pas été synonyme de stabilité. En seulement onze matchs de Serie A, Juric a enregistré quatre victoires, trois nuls et cinq défaites, un bilan insuffisant pour calmer la pression ambiante et les critiques des supporters, d'autant que la Roma a subi une série de défaites cinglantes, dont un lourd 5-1 face à la Fiorentina. Cette défaite contre Bologne, qui a laissé la Roma en 12e position du classement, a précipité son départ, scellant une mission express et infructueuse.
Les dirigeants de la Roma n’ont pas hésité une seconde : moins d’une heure après le coup de sifflet final, ils ont officialisé la séparation avec Juric dans un communiqué. La déclaration évoquait « le professionnalisme » du coach croate, soulignant son travail dans un « climat difficile », mais n’a laissé aucun doute sur la précipitation de la décision. De toute évidence, le sort de Juric semblait déjà scellé avant ce match crucial, car le communiqué précisait également que la recherche de son successeur était déjà en cours, ajoutant ainsi un nouveau volet au feuilleton déjà bien fourni de cette saison.
Nota del Club
AS Roma (@OfficialASRoma) November 10, 2024
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L’éviction de Juric n’est cependant que l’ultime conséquence d’un enchaînement de conflits et de décisions hasardeuses qui ont marqué l’intersaison. La Roma avait terminé la saison précédente en 6e position, une performance encourageante sous la direction de De Rossi, lui-même un symbole fort du club et ancien coéquipier de la légende Francesco Totti. Néanmoins, des désaccords ont éclaté en coulisses entre De Rossi et la direction, accentués par des transferts mal gérés et des tensions internes au sein du vestiaire. Alors que De Rossi espérait construire une équipe à son image, plusieurs recrues inattendues sont arrivées au club, sans sa validation, provoquant des frictions immédiates et compromettant le projet sportif.
La direction, de son côté, a connu son propre lot de turbulences. Lina Souloukou, directrice générale de la Roma, a démissionné suite à des menaces de mort qui lui ont été adressées, illustrant l’ampleur de la tension au sein du club et le climat délétère qui entoure les décisions exécutives. La situation sportive de la Roma n’a fait qu’aggraver la pression sur les dirigeants, les performances de l’équipe ayant été particulièrement décevantes. Avec une défense fébrile ayant encaissé douze buts en cinq matchs, la Roma s’est retrouvée loin des places qualificatives pour la Ligue des champions, un objectif que le club s’était fixé au début de la saison. Cette position défavorable au classement a également mis en avant l’écart de performances avec le grand rival de la Lazio, bien mieux placée au classement, une situation difficile à accepter pour les tifosi giallorossi.
Le feuilleton des entraîneurs à la Roma ne semble pas prêt de s’arrêter. Selon les dernières informations, les dirigeants du club seraient en discussions avec Roberto Mancini, ancien sélectionneur de l’Italie et tout juste libéré de son engagement en Arabie saoudite. Mancini, avec son expérience internationale et ses succès passés, pourrait apporter une lueur d’espoir dans ce contexte de crise. Toutefois, sa nomination, si elle se concrétise, serait perçue comme une tentative de redressement en plein vol, où l’espoir d’une stabilité durable reste incertain. En parallèle, la trêve internationale offre un répit temporaire au club pour effectuer une transition en douceur vers un nouveau chapitre. Dix jours de répit pour espérer tourner la page et reconstruire sur des bases plus solides. Mais les défis sont de taille : les dirigeants doivent non seulement redresser la situation sportive, mais aussi rétablir la paix au sein du club, apaiser les tensions entre les cadres du vestiaire et la direction, et retrouver la confiance des supporters.