Foot : Lyon obligé de vendre beaucoup en janvier ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 07/11/2024 à 22:28
La situation financière du club de John Textor serait explosive.
Concurrent de l'OM dans la course au podium, le club de Lyon traverse une période financièrement tumultueuse sous la direction de John Textor et de sa holding, Eagle Football Group. Les derniers rapports financiers publiés révèlent des pertes substantielles et une dette croissante, plaçant le club dans une situation de fragilité économique dans un rapport relayé par L'Equipe et RMC Sport. Au terme de la saison 2023-2024, le déficit net s’élevait à 25,7 millions d’euros, une amélioration comparée aux 99 millions d’euros de pertes de l'année précédente, mais toujours préoccupante. Cette légère réduction des pertes est principalement due à des cessions d’actifs et à des revenus ponctuels, comme ceux issus des droits télévisés et des événements au Groupama Stadium. Cependant, la dette totale a augmenté, passant de 458,4 millions d’euros à 505,1 millions d’euros, en partie à cause du refinancement de dettes précédentes et de l’augmentation des charges récurrentes, y compris la masse salariale.
La situation critique de Lyon oblige ses dirigeants à envisager des actions d'urgence pour maintenir la viabilité du club. John Textor et son groupe ont annoncé un plan de financement qui repose sur plusieurs leviers. Le groupe prévoit notamment un apport de 75 millions d’euros avant la fin de l’année 2024, provenant de la vente de joueurs dans les clubs partenaires du groupe, tels que Botafogo et Molenbeek, ainsi que de la possible vente des parts de Textor dans Crystal Palace. À cela s'ajoute l’espoir d’une entrée à la Bourse de New York, censée générer jusqu’à 100 millions d’euros en début d’année 2025. Cet apport de liquidités est essentiel pour remédier aux difficultés immédiates et éviter de plonger l'OL dans une crise de liquidité majeure.
Les commissaires aux comptes de Lyon sont toutefois sceptiques quant à la viabilité de ce plan financier. Ils envisagent même de déclarer une "impossibilité de certifier les comptes", en raison de la volatilité des projections financières et des hypothèses posées par Eagle Football Group. Cette situation critique fait planer un doute sérieux sur la "continuité d'exploitation" du club, car en cas d’échec des apports financiers, Lyon pourrait se retrouver dans l'incapacité de respecter ses obligations envers ses créanciers, ce qui entraînerait un risque de défaut de paiement.
Le plan de Textor inclut également une réduction des coûts opérationnels, notamment par le biais de licenciements dans le cadre d'un plan social qui affectera environ 90 employés. Ce choix s’inscrit dans une politique d’austérité visant à alléger les charges du club, avec une attention particulière aux coûts liés aux salaires, qui sont passés de 156,7 millions d’euros à 161,9 millions d’euros. La direction envisage aussi de rationaliser les charges d’exploitation en réduisant les dépenses dans les domaines non essentiels pour recentrer les efforts financiers sur les besoins les plus pressants.
Face à ce tableau peu reluisant, l'OL continue de dépendre de la générosité et de la capacité de financement de ses actionnaires. John Textor, en tant que président de Lyon et dirigeant de la holding Eagle Football Group, est désormais contraint de prouver que son plan de redressement est viable. La vente des actifs de ses autres clubs et l’entrée en bourse sont des tentatives de dernière minute pour injecter des liquidités, mais les incertitudes qui entourent ces initiatives laissent planer le doute sur la capacité de Textor à stabiliser financièrement ce club.
Est-ce que l'équipe de Pierre Sage va perdre de ses forces vives sur le marché des transferts au mois de janvier ? Les grosses valeurs marchandes ne sont pas légions dans l'effectif. Alexandre Lacazette a refusé de partir dans le Golfe cet été, Cherki n'a pas trouvé preneur, Caqueret et Nuamah sont jeunes mais peu performants en ce moment... reste la pépite Malick Fofana (19 ans, acheté 20 millions d'euros à la Gantoise il y a bientôt un an).