Fiction : Et si, en fait, Labrune détestait l'OM ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 13/04/2016 à 14:15
En cinq ans à la tête de l'OM, Pape Diouf redresse le club. Trop pour Labrune qui décide de prendre les choses en main en poussant le Sénégalais au clash, puis à la démission. Comme il faut calmer les supporters et Didier Deschamps, fraîchement désigné nouvel entraîneur, l'ancien attaché de presse à France Télévisions a un plan : il propose le poste de président à Jean-Claude Dassier, sur la sellette à TF1. Une figure paternaliste qui va rassurer. Mais surtout un mec qui n'y connaît rien au foot, de quoi envoyer le club au plus gros budget de l'Hexagone dans le mur. Sauf que la formation rafle deux trophées la première année, et récidive l'année suivante. Encore trop pour Labrune qui le fait débarquer à son tour. Puisque c'est comme ça, il va faire le travail lui-même.
On n'est jamais mieux servi que par soi-même, c'est bien connu. Pour sa première saison en tant que président, Labrune éjecte l'OM d'un podium où le club était installé depuis cinq ans. Pas mal. Mais là où il excelle, c'est sur la gestion du conflit Anigo-Deschamps. Les deux hommes ne peuvent pas se voir et ne font même plus semblant, faisant parler la foudre devant les caméras. Une aubaine pour Labrune qui peut ainsi pourrir le club en laissant moisir le conflit. Anigo est écarté pour les déplacements, mais il garde son bureau dans le bâtiment principal, contrairement à ce que souhaitait Deschamps. Toutes les composantes du club se déclinent progressivement en pro-Deschamps ou pro-Anigo. En fin de saison, il refuse toujours de trancher. Fin juin, c'est MLD et ses avocats qui tranchent en signant un chèque d'indemnité à la Dèche. Dommage, VL aurait bien aimé voir la cohabitation durer un peu plus longtemps. Mais il s'est séparé du meilleur des deux, c'est déjà ça.
En prolongeant les cadres avec des salaires astronomiques, Labrune avait prévu de mettre le club en difficulté, avec une incapacité à vendre pour renflouer les caisses. Le même groupe avec Élie Baup en entraîneur, ça devait repartir pour un tour dans le ventre mou. Mais le coach à la casquette parvient à relancer Gignac, alors qu'ils étaient en conflit à Toulouse. Contre toute attente, l'OM fait un départ de feu, tenant tête au PSG au sommet de la Ligue 1. Heureusement, en novembre, les Phocéens se font balayer par Lyon au Vélodrome (1-4). Ouf, ce n'était qu'une passade. En loge, Labrune, coupe de champagne à la main, est hilare. Problème, les caméras de Canal l'ont filmé en direct. Il descend furieux au car régie pour pousser une gueulante. Puis, conscient qu'il ne peut pas revenir en arrière, tente une excuse : « Loïc Rémy venait de réduire le score, je faisais remarquer à son agent qu'il allait être plus facile ainsi de le caser en Angleterre. » Difficile de ne pas rire franchement après ça. Enfin...