Ex-OM, Eric Roy : "Encore aujourd'hui, je pense sincèrement qu'on aurait dû être champions"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 14/11/2021 à 15:21
L'ancien Marseillais Eric Roy en dit un peu plus sur ses regrets lors de la saison 1998-1999, qui voit l'OM terminer deuxième derrière Bordeaux.
Parmi les saisons mémorables de l'Olympique de Marseille, 1998-1999 reste une grande cuvée, même si elle n'a débouché sur aucun titre. Parmi eux, les champions du Monde Laurent Blanc, Robert Pirès et Christophe Dugarry. Ajoutez à cela des monstres tels que Köpke, Gallas, Ravanelli, Roy, Maurice et les recrues Luccin, Bravo et Gourvennec, et on se demande bien comment cette équipe coachée par Rolland Courbis pouvait échouer. Ce sera pourtant le cas, avec une deuxième place en championnat derrière Bordeaux et une finale de coupe UEFA perdue face à Parme, mais cet OM All Star restera quand même gravés dans nos mémoires.
Pour le décrypter, Eric Roy a répondu à quelques questions dans le dernier Phocéen Mag du mois de novembre : "C'est vrai, on avait énormément de qualités sur le terrain, et on a buté sur la ligne d'arrivée à chaque fois. Mais je pense que les supporters ont aimé notre équipe et notre jeu, il y avait un engouement énorme et je pense qu'on méritait un peu mieux. Avec le recul, il nous a peut-être manqué un peu plus d'animation offensive pour exploiter au mieux les formidables talents qu'on avait devant. Mais il faut aussi reconnaître que Bordeaux a fait aussi une très belle saison. Parfois, je pense qu'on a un peu déjoué dans des matches qu'on aurait dû gagner. On était tellement forts sur le terrain qu'on n'avait pas à s'adapter aux adversaires, et parfois, on a peut-être été un peu trop frileux par rapport aux joueurs qu'on avait, on a trop calculé, alors qu'on n'avait pas besoin de ça".
Malgré ces regrets, l'ancien milieu de terrain de l'OM garde une belle image de cette époque et de cette belle équipe : "On avait une idée commune, avec Laurent Blanc en tête de file. Il y avait cette volonté d'être bien structuré, et de produire le plus beau jeu possible quand on pouvait. La plupart du temps, on a dominé nos adversaires, mais on a loupé un ou deux matchs, comme à Bordeaux ou on fait naufrage. C'est dommage, parce qu'on les avait très largement dominés à l'aller au Vélodrome, mais on se fait rejoindre à la fin contre le cours du jeu (2-2). Des petits points qui ont malheureusement fait la différence à la fin contre nous, mais on ne peut s'en prendre qu'à nous-même. Encore aujourd'hui, je pense sincèrement qu'on aurait dû être champions avec ce qu'on a produit sur le terrain".