Si Rudi Garcia sera bien sur le banc de touche marseillais pour OM-Caen, on sait depuis plusieurs jours que l'OM compte deux entraîneurs depuis le 20 octobre dernier. Date à laquelle on apprenait l'arrivée de l'ancien coach de l'AS Roma, alors que dans le même temps Franck Passi se voyait signifier sa mise à l'écart par Jacques-Henri Eyraud sur un des terrains de la Commanderie. Jusque-là, rien de bien étonnant, car si l'ancien adjoint d'Elie Baup affirmait qu'il souhaitait terminer la saison, il se doutait bien que Frank McCourt n'allait pas arriver les mains dans les poches.
Dans la foulée, le président olympien rend hommage au coach intérimaire, à sa fidélité, et assure qu'une autre fonction lui sera proposée. Mais la fidélité de Passi a des limites, et comme tout entraîneur limogé qui se respecte, il ne partira pas une main devant une main derrière. Son grand ami Laurent Blanc est parti du PSG avec plus de vingt millions d'euros, et s'il ne peut évidemment pas prétendre à une telle somme, il se voit bien quitter la Commanderie avec un joli bas de laine avant les fêtes de Noël. Pour cela, il a fait appel à Carlo Brusa, l'avocat qui a fait des miracles avec Blanc, mais qui a aussi négocié le départ de Didier Deschamps en 2012. Pourquoi se priver ?
Il faut dire que celui que l'on croyait encore sous contrat d'adjoint avait tout de même renégocié ses émoluments, on parle de 60 000 euros mensuels, et que son contrat court jusqu'en 2018. Un contrat que l'OM doit évidemment solder pour une somme d'environ un million d'euros. Mais Passi et son avocat veulent plus, et réclament d'importants dommages et intérêts. Fini l'amour et la fidélité, place à la manière forte. L'avocat saisit la commission juridique de la LFP afin que le contrat de Garcia ne soit pas homologué, puisque celui de son client court toujours. Ils font également constater par témoins que Passi "ne peut plus exercer son métier, à savoir entraîner l'équipe", et que "ce qu'on lui fait est ignoble, que la guerre va commencer". Rien que ça... De son côté, l'OM explique que l'ex-entraîneur ne s'est pas présenté à un rendez-vous avec la direction.
Manoeuvre classique de la part du duo Passi/Brusa pour récupérer le jackpot en évoquant un préjudice considérable et une "image écornée". Pas faux pour cette dernière affirmation, car si le fidèle adjoint disposait jusque-là d'une certaine considération chez les supporters, ce n'est plus vraiment le cas aujourd'hui. Dommage...
> En vidéo, les consultants du Phocéen analysent l'affaire Passi.