Et après on dit qu'on est paranos !

Eric Bailly a écopé de sept matchs de suspension, vous avez bien lu, sept matchs ! Le geste du défenseur était très mal exécuté, c'est vrai, il a blessé son vis-à-vis qui a dû malheureusement être hospitalisé. Il ne faut pas uniquement se sentir Marseillais pour se rendre compte que le geste d'Eric Bailly était non maîtrisé et surtout involontaire, il voulait jouer le ballon et n'avait aucunement envie de faire mal, cela se voit. 

Nuno Tavares a récemment pris trois matchs fermes, nous n'étions pas contents de la suspension certes, mais quelque peu divisés, ici même à la rédaction. En étant objectif, son geste paraît volontaire, il a eu un coup de sang, dans son apprentissage, il devra retenir la leçon et apprendre à gérer ses nerfs. Les trois matchs fermes restent discutables, mais non volés. Il faut peut-être aussi arrêter de se mentir et aussi penser que les instances du football français peuvent aussi ne pas aimer Marseille... Loin, l'idée de faire passer l'OM pour la victime, mais nous avons le droit d'être frustrés, les faits sont là. 

Mourad Boudjellal reconnaît que Bailly n'a pas commis un attentat

Si l'on se prête à un exercice de mémoire, Zlatan Ibrahimovic, lorsqu'il jouait au PSG, a blessé de manière très dangereuse, les crampons dans la poitrine, Stéphane Ruffier lors d'une rencontre face à l'AS Saint-Etienne. Bilan ? Deux matchs fermes ! Pour qu'il prenne sept matchs, il aurait fallu quoi ? Qu'il le tue ?! La semaine dernière, le pied de Khazri dans la tête d'un défenseur nantais... 2 matchs ! Que dire aussi des sorties d'Anthony Lopes, le gardien de Lyon avec le genou ou le coude en avant en fonçant comme un fou sans se soucier de l'intégrité physique de l'attaquant adverse ?

Même le président du Hyères FC, Mourad Boudjellal a reconnu que le défenseur Olympien n'avait pas l'intention de faire mal : "Je ne suis pas là pour juger le joueur de l'OM. Malheureusement, il y a des accidents dans le sport, a expliqué le président. C'était un match à enjeux, avec de l'engagement. En aucun cas, on ne dira que c'est un acte volontaire ou un attentat."

Quoi que chacun puisse penser, la sanction est trop lourde, sept matchs, c'est quasiment 20 % du championnat de Ligue 1. De plus depuis qu'il a rejoint le club phocéen, Eric Bailly n'a pas eu le temps de devenir un "mauvais garçon" aux yeux de l'arbitrage français, car il a très peu ou pas joué (dommage pour nous). Il y a une justice à deux vitesses quand il s'agit de l'Olympique de Marseille !