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Autour de l'OM

Double chance pour Payet chez les Bleus

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 07/06/2015 à 10:40

Double chance pour Payet chez les BleusDouble chance pour Payet chez les Bleus

Il y a un an, Dimitri Payet était en vacances, alors que les Bleus allaient faire leur entrée dans le Mondial brésilien. Didier Deschamps lui avait préféré Mathieu Valbuena, Antoine Griezmann, Rémy Cabella et Loïc Rémy dans sa liste des 23. Aujourd'hui, le Réunionais est dans le groupe pour un match amical contre la Belgique avant d'affronter l'Albanie dans une semaine. S'il ne devrait pas être dans le onze de départ, sa place dans le groupe ne souffre d'aucune contestation après sa saison de feu avec l'OM, même si certains ne sont pas là, comme Pogba, qui disputait samedi la finale de la Ligue des champions. A mi-chemin de l'Euro 2016, Payet semble même à l'abri d'un hypothétique retour en sélection de Franck Ribéry. Mais c'est aussi parce qu'il ne joue plus le même poste.

La faute à Nasri ?

Comme il l'a déclaré il y a quelques jours, le milieu offensif a été changé par Marcelo Bielsa cette saison. L'Argentin a fait de lui un meneur de jeu, alors que lui ne se voyait que sur l'aile gauche après ses années lilloises, stéphanoises et nantaises. Il est désormais difficile d'imaginer Payet ailleurs que dans le coeur du jeu. Mais pas de chance pour lui, l'équipe de France joue sans meneur. Le joueur marseillais pourra toujours en vouloir à... Samir Nasri. En octobre 2013, pour le barrage aller pour la qualification à la Coupe du Monde brésilienne en Ukraine, les Bleus jouaient en 4-2-3-1. Mais le match raté, et la prestation insipide du joueur de Manchester City, amèneront Didier Deschamps à faire un schéma taillé pour Paul Pogba. Dans un milieu à trois, avec l'activité de Matuidi et les passes de Cabaye, repositionné en pointe basse. Les Bleus n'ont pas bougé de schéma depuis. Et alors que le joueur de la Juve n'est pas là, le sélectionneur devrait reconduire ce dispositif contre la Belgique avec Moussa Sissoko dans le rôle de "Paul la pieuvre". Cependant, Deschamps ne s'enferme jamais dans un schéma. De son propre aveu, il n'y a que deux organisations dans le football "soit avec un attaquant, soit avec deux". Et bonne nouvelle, Payet a sa place dans les deux. 

"Deux numéro 6 et Payet derrière l'attaquant"

Car, autre règle d'or de l'ancien joueur et entraîneur de l'OM, l'organisation dépend des hommes qui la composent. Or, dans son 4-3-3, Deschamps ne dispose pas d'éléments qui sont des ailiers purs. Antoine Griezmann, Alexandre Lacazette et Nabil Fékir, pris pour jouer à ce poste, jouent en attaque dans un 4-4-2 en club, que ce soit à l'Altetico Madrid ou à Lyon. Ainsi, une fois que le match commence, il n'est pas surprenant de voir l'occupant de l'aile gauche venir se coller à Giroud ou Benzema alors que Mathieu Valbuena quitte l'aile droite pour jouer numéro 10. Payet devient donc un concurrent de son ancien partenaire à l'OM, aujourd'hui au Dynamo Moscou. Mais pas que. Car dans son milieu à trois, Deschamps peut aussi opter pour deux milieux plus défensifs, avec un Payet juste devant. L'émergence de Kondogbia, la confirmation de Schneiderlin en attendant peut-être une surprise dans ce secteur type Francis Coquelin, pourrait permettre au sélectionneur de jouer avec Payet en meneur, un attaquant et deux ailiers tout un présentant un onze équilibré. D'autant plus que Moussa Sissoko est parfois aligné sur le côté droit pour assurer le travail défensif. Marc Wilmots, le sélectionneur belge, s'attend même à voir Deschamps changer ses plans au dernier moment au bénéfice de cette stratégie : "Il y aura beaucoup de changements. Je ne sais pas si Didier va ligner deux numéro 6 et mettre Payet derrière l'attaquant". Si tel est le cas, Deschamps peut être rassuré. Payet ne va pas jouer les mains dans les poches, ne s'activant uniquement lorsqu'il a le ballon. Avec Marcelo Bielsa, il a aussi appris à défendre systématiquement sur le premier relanceur adverse en marquage individuel. Ce qui lui confère peut-être un avantage vis-à-vis des deux autres joueurs capables d'occuper ce poste dans la liste, à savoir Nabil Fékir et... Mathieu Valbuena, encore.

Pour autant, les deux hommes, pas les plus proches dans le vestiaire lors de leur saison commune à l'OM, ne vont pas rentrer dans le jeu de la concurrence. Au contraire, Payet devrait voir un Valbuena un modèle, dans son histoire avec l'équipe de France. Pour les premiers matchs de Deschamps après l'Euro 2012, Valbuena, qui n'avait pas disputé une seule minute de la compétition en Pologne et en Ukraine, n'avait clairement pas sa place dans l'équipe tout en muscles des Bleus. Mais il était rentré dans le dernier quart d'heure en Espagne et avait changé le visage de son équipe, lui permettant d'égaliser. Il n'est plus sorti de l'équipe derrière, se créant un poste de numéro 10 sur mesure. Même si ce n'est qu'un match amical ce dimanche, à Payet de saisir la chance qui lui sera donnée en cours de partie pour immiscer le doute dans l'esprit de son sélectionneur.