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Autour de l'OM

DNCG : comment l'OM peut s'en sortir

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 12/03/2020 à 15:00

DNCG : comment l'OM peut s'en sortirDNCG : comment l'OM peut s'en sortir

Avec des pertes chiffrées à 91,4 M€, l'OM va forcément devoir se montrer performant au mercato estival.

Le chiffre était connu depuis deux mois, et il est désormais officiel depuis la publication du rapport annuel de la DNCG sur les comptes des clubs de Ligue 1 et Ligue 2. L'OM est bien le mauvais élève de la saison 2018-2019, avec un déficit de 91,4 M€. Un bond d'une grosse douzaine de millions supplémentaires par rapport un exercice précédent déjà douloureux (-78,5). Dans son malheur, l'OM n'est pas vraiment seul, mais il mène largement la danse. En effet, quatre autres clubs sont déficitaires, mais dans des proportions bien moindres. Bordeaux affiche un trou de 25 M€, Angers 11 M€ et Rennes flirte avec l'équilibre (-1 M€). Il y a aussi Lille, dont les pertes se montent à 66,5 M€, mais le club de Gérard Lopez est un cas à part. Après avoir obtenu un délai d'un mois pour clôturer ses comptes, le LOSC a réussi une grande braderie en juillet 2019 en vendant Thiago Mendes, Rafael Leao et Koné pour 70 M€ en tout. Du coup, le club nordiste affiche même un léger bénéfice. Autant dire que l'OM n'a malheureusement pas de concurrence sur ce plan.

La DNCG est bien moins contraignante que le fair-play financier, mais...

Encore une fois, il n'y a pas de surprise, et on comprend mieux le discours des dirigeants qui n'ont de cesse depuis le début de la saison de répéter que l'objectif numéro un du club est d'éponger rapidement ces pertes, au-delà même des objectifs sportifs. Et même sans ce discours, les limiers du fair-play financier se chargent régulièrement de nous le rappeler. Le danger vient d'ailleurs plus de la Suisse que des bureaux de la DNCG à Paris. En effet, cette dernière est habituée depuis des décennies aux comptes négatifs de l'OM et elle s'en est toujours accommodée. Il faut dire que la proximité entre les dirigeants des clubs français et l'instance de la LFP installe une notion de confiance, et c'est le cas pour l'OM. Comme au temps de Robert Louis-Dreyfus, la DNCG sait que l'actuel propriétaire de l'OM a les reins solides et que le club n'a pas de dettes. En revanche, l'UEFA se fiche des reins de Frank McCourt comme de sa première chemise cartonnée, et là, le déficit ne passera pas.

L'OM ne devrait pas échapper à une opération trading cet été

Toujours est-il que dans un cas comme dans l'autre, l'OM va devoir se pencher sur l'exemple lillois et déclencher, qu'il le veuille ou non, une véritable opération "trading", ce qu'il n'est jamais parvenu à faire jusqu'ici. La différence avec les saisons précédentes, c'est qu'il est en capacité de le faire aujourd'hui. On ne va pas dire que c'est une bonne nouvelle, car elle est même carrément mauvaise en terme sportif, mais l'OM dispose aujourd'hui avec les Kamara, Caleta-Car, Sanson, Radonjic ou encore Rongier des valeurs marchandes susceptibles de renflouer ses comptes. Difficile de les chiffrer précisément, mais ils peuvent rapporter les millions nécessaires pour faire passer la pilule avant la fin juin. En revanche, le timing est fâcheux car ces mêmes éléments vaudront certainement encore plus avec l'exposition en Champions League la saison prochaine. Mais, au-delà des ventes, l'OM va devoir sérieusement envisager d'adopter une autre politique de salaires, car c'est bien là qu'il est le plus plombé avec une masse record de 127 M€. Ici encore, l'exemple lillois peut constituer une solution avec des recrutements jeunes à forts potentiels et aux émoluments plus raisonnables. Bref, des solutions existent, mais elles sont difficilement applicables dans un club d'une telle dimension. Il va pourtant falloir les trouver...