Olympien durant la saison 1999-2000, Stéphane Dalmat met fin à sa carrière qui l'aura vu passer par 12 clubs.
Avec Peter Luccin, il fut le footballeur du début des années 2000, le symbole de cette génération "Playstation", dont le crash n'aura même pas servi de mise en garde à la grande tripotée de footballeurs talentueux nés quelques années plus tard, en 1987.
Car comme Ben Arfa ou Nasri, Stéphane Dalmat était, à un moment, le plus grand espoir français. Après le naufrage bleu en 2002, il était annoncé comme l'homme du renouveau. Il n'aura pourtant jamais été appelé, la faute à un parcours cabossé qui l'aura vu connaître 12 clubs.
Le dernier en date, Nîmes, il l'a rejoint il y a seulement quelques mois. En rupture de ban, cet amoureux du ballon voulait finir avec le coach qui l'avait lancé en pro à Châteauroux, Victor Zvunka. "Lundi, il n’est pas venu à l’entraînement et a demandé à me voir, raconte cependant l'ancien joueur de l'OM dans L'Équipe. Les mises au vert, les voyages en bus, il en avait un peu ras le bol. Je ne m’y attendais pas du tout, mais je comprends".
Avec 12 clubs au compteur, Dalmat est évidemment passé par l'OM. Ce fut lors de la saison 1999-2000. Il arrive de Lens avec l'étiquette du plus gros transfert franco-français. Séduit par Rolland Courbis, il ne parvient pas cependant à exploser, même si à l'époque, la méforme de l'équipe doit plus à la méforme des cadres. Lorsque sa formation coule par exemple à Saint-Étienne, c'est lui qui sauve l'honneur dans les arrêts de jeu (5-1). Le match suivant, contre Lens, il sortira du stade Vélodrome caché dans le bus de ses anciens coéquipiers pour échapper à la bronca des supporters. Transféré en fin de saison contre son gré au PSG pour faire rentrer de l'argent dans les caisses, il se brouillera rapidement avec Philippe Bergeroo, puis Luis Fernandez.
Il aura donc disputé son dernier match contre l'OM en amical vendredi dernier. Un match où il semblait pourtant bien en jambes dans l'entrejeu, même s'il dut subir la loi d'un petit nouveau, un certain Raffidine Abdullah (lire ici).