Contre Monaco, on oublie les compos expérimentales cette fois
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 26/01/2018 à 07:00
Dimanche à 21h, l'OM accueille l'AS Monaco pour l'affiche de cette 23e journée de Ligue 1. Monaco, un nom qui résonne encore douloureusement aux oreilles des supporters marseillais, en rappel des fessées reçues ces derniers mois face aux hommes de Leonardo Jardim. Il faut dire que la saison dernière, l'équipe de la principauté n'était pas loin de représenter ce qu'il se faisait de mieux en Europe et que l'OM n'était qu'une victime parmi d'autres de la bande des Mbappé, Silva, Falcao et Lemar. Du coup, comme la plupart de ses collègues, Rudi Garcia s'est lancé dans des tentatives de parades qui n'ont rien donné face à leur puissance de feu.
La plus marquante date du début de saison, lorsque l'OM s'est rendu à Louis II lors de la quatrième journée. A l'époque, l'OM a pris un assez bon départ avec deux victoires et un nul, mais les Monégasques font encore mieux avec un carton plein et déjà huit buts inscrits. En gros, ils restent sur leur cadence et Garcia sait bien que son équipe, qui tâtonne encore dans le jeu malgré de bons résultats, n'est pas à l'abri d'une nouvelle volée de bois vert. Face à la menace, et un peu à l'image de ce qu'il avait fait lors de son arrivée face au PSG, le technicien marseillais bétonne derrière avec une ligne de cinq expérimentale, pour ne pas dire plus : un trio Sertic-Rolando-Doria dans l'axe, avec Sakai à droite et Hubocan à gauche. Précaution supplémentaire : Jordan Amavi est ailier gauche pour contrer les montées de Sidibé. Inutile de rappeler le bouillon bu par ce onze hétéroclite avec un 6-1 à l'arrivée en dépit d'une possession favorable aux Olympiens. Et que dire du 4-3 encaissé en coupe de France quelques mois avant au Vel' avec la même défense à cinq (Bédimo prenant la place de Hubocan) ? Bref, l'OM a suffisamment payé pour voir que cela ne marchait pas.
Aujourd'hui, le contexte est radicalement différent. Monaco a perdu très gros avec les départs de Mbappé, Silva, Mendy et Bakayoko, alors que l'OM s'est renforcé, autant sur le plan de l'effectif que tactique avec un 4-2-3-1 désormais intouchable. Même en cas d'absences - et c'est le cas en ce moment avec Amavi - cette architecture permet aux Olympiens de dérouler leur plan sans encombre et leur offre une grande sécurité défensive. Même chose sur l'aspect offensif : en dépit d'une certaine instabilité au poste d'avant-centre, la cohérence du milieu Gustavo-Sanson et les fulgurances de Thauvin maintiennent une pression constante sur les défenses adverses. Résultat, le sentiment de crainte à l'heure de recevoir les Monégasques n'est plus d'actualité, d'autant que la bande de Jardim semble de moins en moins sûre de son fait, comme en témoigne son élimination à domicile face à Lyon (2-3) en coupe de France mercredi dernier. On n'ira pas jusqu'à dire que la peur a changé de camp, mais elle a au moins déserté le vestiaire marseillais et c'est déjà pas mal.