Comment travaillent les Olympiens pendant la trêve ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 10/10/2019 à 01:00
Pendant que les internationaux sont avec leurs équipes nationales, que font ceux qui restent à La Commanderie ?
Entre le match à Amiens (1-3) vendredi dernier et la réception de Strasbourg dans dix jours, André Villas-Boas dispose d'un groupe restreint qu'il fait travailler à La Commanderie, dû à l'absence des internationaux de l'OM. Quinze jours de trêve internationale qui reviennent régulièrement dans la saison, et encore plus ces dernières années où les matches des sélections se sont multipliés. Au-delà des blessés longue durée comme Florian Thauvin et Alvaro Gonzalez, c'est donc sans Mandanda, Kamara, Strootman, Radonjic, Khaoui et Sakai que le coach olympien doit travailler, sans compter les jeunes Aké (U19) et Lihadji (U17) partis également en sélections.
Une approche de l'entraînement différente pour les coachs qui doivent réussir à maintenir leur groupe concerné tout en prenant le temps de régler les différents problèmes aperçus lors des derniers matches, comme l'explique au Phocéen l'ancien entraîneur de l'OM Gérard Gili : "C'est obligatoirement moins intense, car il n'y a pas le stress de la compétition. On a le temps de régler beaucoup de choses en étant plus relâché, on peut affiner et expliquer. En revanche, quand on gagne, on n'a pas envie que la compétition s'arrête. C'est plutôt quand on perd que l'on apprécie la coupure". On imagine qu'André Villas-Boas se situe plutôt dans le deuxième cas de figure. Le Portugais va donc pouvoir faire le point sur les dernières performances de l'équipe, mais aussi continuer son tour d'horizon des jeunes du centre de formation : "C'est surtout le moment pour faire monter des jeunes afin de les évaluer, confirme Gili. Il faut avoir un groupe de 22 ou 23 joueurs pour travailler correctement, donc, les jeunes viennent compléter. On les choisit généralement aux postes laissés vacants par les internationaux pour faire un travail collectif cohérent".
On peut imaginer aussi que cette longue coupure permet aux organismes de récupérer après une grosse période de préparation estivale suivie de l'entrée dans la compétition. Une idée pas forcément justifiée, car cette période ne correspond pas vraiment à un pic d'usure, au contraire. "Après neuf journées, on n'est pas dans la fatigue, explique l'ancien préparateur physique de Monaco Lionel Iacono. Le seul désavantage avec ces matches internationaux, c'est quand les mecs ne jouent pas, car ils ne font pas de gros entraînements à cause des matches, mais on ne peut pas parler de fatigue au mois d'octobre". Du coup, l'essentiel du travail consiste plutôt à remédier à certains manques individuels observés par le coach lors des matches précédents. En effet, André Villas-Boas va pouvoir corriger certaines lacunes, et ce ne sera pas du luxe pour certains. "On fait du renforcement technique pour les joueurs en faisait du travail spécifique, explique Gérard Gili. C'est un réajustement sur les points qui posent problème chez certains éléments. Par exemple, pour un latéral, on va lui faire enchaîner des courses avec des centres pour travailler la variété et la précision. Même chose devant le but pour les attaquants, avec différentes situations dans la surface. On travaille aussi beaucoup les coups de pied arrêtés pour les défenseurs, ainsi que les situations de duels. On fait un affinage qu'on n'a pas forcément le temps de travailler lorsqu'on est dans la compétition". De quoi remettre certains au niveau techniquement, mais aussi affiner les fondamentaux tactiques du 4-3-3 de Villas-Boas. Inutile de dire qu'il y en avait besoin...