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Autour de l'OM

Comment empêcher Amavi de sombrer ?

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 01/10/2019 à 01:00

Comment empêcher Amavi de sombrer ?Comment empêcher Amavi de sombrer ?

Face à Rennes, le latéral gauche a une nouvelle fois été conspué par le public du Vélodrome...

Sorti à la mi-temps d'OM-Rennes (1-1), Jordan Amavi a encore une fois été conspué par le public du Vélodrome. Une nouvelle bordée de sifflets que le niveau de sa prestation face aux Bretons n'a évidemment pas pu éviter. Bien sûr, les broncas du public existent depuis que le football existe, et les reproches des supporters olympiens à son égard n'ont rien de scandaleux, sauf que... Il n'a échappé à personne que l'OM n'a pas recruté de latéral gauche cet été et que, de fait, Amavi est le titulaire du poste quoi qu'il arrive. André Villas-Boas le sait mieux que personne, d'où sa sortie virulente sur le sujet à la fin de la rencontre : "Je n’ai pas apprécié les sifflets envers Amavi. Je ne comprends pas. Quand tu tues un de tes propres joueurs, tu tues l’équipe. Ensuite ça va se passer pour un autre joueur, puis un autre ? Pour moi c’est intolérable". En général, les entraîneurs de l'OM rechignent à pointer du doigt les supporters, quitte à laisser leurs joueurs dans la ligne de mire, mais pas AVB. Avec sa franchise, le Portugais explique que flinguer un de ses joueurs consiste à se tirer une balle dans le pied. Dans la mesure où il n'a pas de solution de rechange, difficile de lui donner tort.

"Il ne peut pas lutter seul contre une éternelle agression"

Tout cela n'exonère pas Amavi de ses responsabilités pour autant. L'ancien Niçois est incontestablement moyen, voire mauvais depuis plus d'un an et un joueur de son statut se doit de réagir. Certains y parviennent grâce à un mental de fer, on pense à un Lucas Ocampos qui a su serrer les dents pour devenir un pilier de l'équipe alors que c'était loin d'être gagné. Visiblement, Jordan Amavi ne possède pas cette force de caractère et continue de se noyer au lieu de mettre le coup de talon pour remonter à la surface. Il faut donc actionner d'autres leviers pour l'aider. Comment ? Le Phocéen a consulté le spécialiste Sauveur Lombardo, ancien coach mental de l'OM, qui accompagne de nombreux sportifs de haut niveau : "Il ne peut pas lutter seul contre une éternelle agression. C'est un joueur qui a de vraies qualités, mais il souhaite tellement réaliser des choses extraordinaires pour ramener le public vers lui qu'il finit par se trouer, car il est en tension. Il faut agir avec lui de manière très concrète et très rapide en le faisant prendre conscience de sa réalité. Dans ce qu'il fait, il y a du bon et du pas bon, et le jugement extérieur ne retient que ce dernier paramètre. Inévitablement, il va forcer les choses ou s'éclipser carrément, alors qu'il doit mettre ces deux paramètres en relation et trouver comment l'un peut aider l'autre. Sans cela, son envie va s'épuiser et il va céder face à la pression du public. On doit l'aider à s'interroger sur ce qu'il fait et pourquoi il le fait, lui faire comprendre que le jugement qu'il a de lui est plus grand que le jugement des autres. Grâce à cela, son envie sera toujours alimentée par ces valeurs, il va se réconcilier avec lui-même et comprendre que son club a besoin de lui et de ses qualités. C'est essentiel afin qu'il puisse se lâcher".

"Ses coéquipiers connaissent sa valeur et doivent le lui montrer sans cesse"

Une aide individuelle ne serait donc peut-être pas du luxe, mais ses camarades de vestiaire ont aussi un rôle essentiel à jouer dans cette opération sauvetage. "Les coéquipiers et le staff forment le clan, explique Lombardo, et la notion de clan est l'un des piliers de la performance, au même titre que son statut, son contrat, son travail et sa famille. Si ces piliers sont nourris, vous pouvez construire quelque chose. S'ils sont défaillants, tout peut s'écrouler. Il doit échanger avec ses coéquipiers de manière très constructive par rapport à ce qu'il est et ce qu'il représente dans le groupe. Ils connaissent sa valeur et doivent le lui montrer sans cesse, avec des paroles, des signes. S'il ne peut pas s'appuyer sur son clan, le travail qu'il va faire sur lui restera très fragile". Dimanche soir, Valère Germain a commencé le boulot en volant lui aussi au secours d'Amavi. Aux autres de prendre le relais, car, qu'on le veuille ou non, il n'y a pas d'autre solution.