Cinq clés marseillaises pour France-Albanie
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 15/06/2016 à 07:00
Loin des incertitudes liées à l'avenir à court, moyen et long terme de l'Olympique de Marseille, l'Equipe de France se présence ce mercredi soir au Stade Vélodrome, pour y affronter l'Albanie pour le deuxième match dans le groupe A de l'Euro 2016. Si l'OM n'est à priori concerné que par Steve Mandanda (encore pour quelques jours avant un départ ?), ce n'est pas forcément le cas, si l'on y regarde de plus près. Voici cinq clés du match, à la sauce marseillaise.
Retour de la fête à Marseille
Après les scènes de guérilla urbaine et des affrontements dramatiques autour du match Angleterre-Russie, la rencontre de ce mercredi agira comme une grande bouffée d'air frais, pour une ville qui panse ses plaies du week-end. Les bars et restaurants ne seront pas obligés de fermer leurs grilles, même s'il sera interdit de vendre l'alcool et de diffuser le match en extérieur sur des télévisions de fortune, et les Marseillais pourront sortir entre amis sans avoir peur de recevoir une canette de bière sur la tête. Le Stade Vélodrome, peu mis en lumière par les piètres performances de l'OM cette saison, va également avoir son heure de gloire et l'ambiance devrait y être sublime. En effet, si l'on excepte les graves incidents qui ont émaillé la fin de rencontre, avec les hooligans russes qui ont chargé leurs homologues anglais dans l'enceinte, les chants des supporters de la perfide Albion tout au long du match ont trouvé dans ce nouveau Vel, leur écrin parfait.
Payet dans ses habits de lumière
Alors qu'il n'était pas dans le wagon bleu il y a quelques mois, qu'il n'était pas non plus dans les plans de Didier Deschamps pour le Mondial 2014, Dimitri Payet semble désormais intouchable après sa performance XXL face à la Roumanie. Son but libérateur a permis à la France d'éviter un faux pas pour son match d'ouverture et au meneur de jeu de West Ham de réaliser son match référence sous le maillot bleu. Malgré ses 29 ans, sa marge de progression ne semble pas encore avoir trouvé sa limite. Façonné par Marelo Bielsa, révélé aux yeux du monde par Slaven Bilic, son coach chez les Hammers, Dimitri Payet, rêvera sans doute de briller dans le stade où il a sensiblement élevé son niveau de jeu. Sa vente, il y a près d'un an, contre seulement 15 millions d'euros, résonne encore comme un traumatisme...
Retour sur ses terres pour Deschamps
Sur le toit de l'Europe avec l'OM dans les années 90, sur le toit de la France avec l'OM en 2010, Didier Deschamps et l'OM vivent une histoire d'amour intense. Celui qui est censé amener la France au sommet de l'Europe, dans son Euro. L'idée de jouer cette rencontre au Vélodrome séduira forcément Didier Deschamps, qui était déjà revenu une fois, lors du match amical contre la Suède, en novembre 2014 (1-0). Ce soir-là, le patron des Bleus avait aligné d'entrée de jeu Payet, Gignac, Mandanda et Valbuena, qui était encore apprécié à Marseille à cette époque (il venait de partir pour Moscou). Ce match face à l'Abanie peut permettre aux Bleus de valider leur ticket en 8es de finale de la compétition continentale.
Gignac, le joker enfin utilisé ?
Pari gagnant pour celui que l'on nomme "Guignac" dans le club qui l'a fait star au Mexique, les Tigres. Celui dont on entendait qu'il avait choisi l'Amérique Centrale pour l'argent a fait mentir tous ses détracteurs à l'issue du contrat qui le liait depuis cinq ans à l'OM. Buteur récidiviste dans le pays d'Hugo Sanchez, Gignac a failli remporter la Copa Libertadores et la Ligue des Champions de la CONCACAF, défait deux fois en finale. Celui qui n'était plus cité en septembre comme possible attaquant des Bleus, a profité de sa convocation en novembre pour marquer les esprits. L'absence de Karim Benzema lui a définitivement ouvert les portes de cet Euro. S'il est le seul joueur offensif à ne pas avoir eu la chance d'entrer en jeu face à la Roumanie, Didier Deschamps pourrait tenter de le lancer en fin de match, dans son stade Vélodrome.
L'ombre de Cana
Un geste fou, un carton rouge, un rêve qui s'envole. Voici résumée l'action de la 38e minute de Suisse-Albanie, qui a vu Lorik Cana se faire expulser, logiquement, par l'arbitre de la rencontre du premier match de la phase de groupes. Lorik Cana, le maudit, rêvait de refouler les pelouses du Stade Vélodrome. Depuis 7 ans et son départ, l'Albanais n'a eu que deux opportunités. Si la deuxième ne se fera pas, la première ne s'est pas faite non plus, puisque fin avril, Nantes se présente avec Cana au Vélodrome, mais ce dernier reste sur le banc de touche. Le capitaine albanais regardera ses coéquipiers depuis les tribunes.