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Autour de l'OM

Ce qui ne passe pas avec Stambouli

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 18/07/2015 à 15:50

Ce qui ne passe pas avec StambouliCe qui ne passe pas avec Stambouli

Sauf retournement de dernière minute, Benjamin Stambouli devrait être la deuxième recrue du Paris Saint-Germain après le gardien Trapp. Il serait même en route pour les Etats-Unis, où se trouve la délégation parisienne, afin de passer sa visite médicale. Oui, Benjamin Stambouli, un Marseillais dont le père a été joueur, entraîneur et directeur du centre de formation de l'OM et dont le grand-oncle, Gérard Banide, s'est également assis sur le banc du Vélodrome. Celui qui a déjà été champion de France avec Montpellier ne signe pas par dépit dans la capitale, las de ne pas recevoir un signe de la direction phocéenne. Sur les douze derniers mois, il a été contacté pas moins de trois fois ! 

3 refus en un an

La première, c'est en août 2014. L'OM cherche à se renforcer défensivement et les bonnes relations entre Vincent Labrune et Louis Nicollin permettent de ficeler le transfert. Le président de Montpellier déclare même : "C'est Marseille ou rien". Mais le joueur hésite. Il se murmure qu'il serait échaudé par le départ de son père du centre de formation un an plus tôt, remplacé alors par un proche d'Elie Baup. "Contrairement à ce qui a été dit, la récente situation de mon père à l'OM n'entre pas en compte dans ma décision. Simplement, j'hésite pour pas mal de choses. A Marseille, on me dit que je jouerais au milieu, mais au vu des difficultés actuelles de la défense, je pense que l'on va me demander de jouer derrière. Je ne suis pas vraiment chaud" se défend-t-il alors. Il finit par s'engager à Tottenham, où Pochettino lui assure qu'il veut l'utiliser au milieu de terrain. Mais où la concurrence sera féroce avec Nabil Bentaleb, Moussa Dembelé, Paulinho et Etienne Capoue. "L'étranger, c'est un choix de vie personnel. J'avais envie de découvrir un autre football, une autre culture. Jouer à l'OM quand tu es marseillais de naissance, ce n'est pas évident. Et puis je n'avais pas de garanties de jouer à mon poste au milieu" assure-t-il une fois à Londres. Déjà, le message change. Mais les garanties qu'il pensait tenir volent en éclats. Son entraîneur associe rapidement Bentaleb au milieu à Ryan Mason, un Anglais qui semblait promis à la réserve et qui devient la révélation des Spurs. Son entourage est logiquement sondé au mercato d'hiver. Mais lui assure qu'il veut rester et s'imposer dans le nord de Londres. A la fin de la saison, cela fait 18 matchs disputés sur la saison et 4 titularisations en Premier League, où il est le 20e joueur le plus utilisé de son effectif. Un bilan plus que léger qui donne envie à certains de le voir se relancer sous la tunique phocéenne. Mais une fois encore, il calme les ardeurs de ses partisans à Marseille : "Je suis au courant de ce qui se dit, et je pense que non, je ne reviendrai pas en France". On parle alors d'un transfert à Watford, promu en Premier League et capable de s'aligner sur son nouveau salaire. Mais ce sera donc le PSG où on lui propose de remplacer Yohan Cabaye. Cela échappe peut-être à certains, mais le PSG est le club de la ville de Paris. En France donc. 

On a le droit de ne pas aimer l'OM. Mais...

Même les supporters les plus acharnés de l'OM reconnaitront que le challenge parisien est intéressant pour le footballeur. Plus déjà que Watford, évidemment, mais pas seulement. Paris a beau avoir beaucoup d'argent, le recrutement n'est plus vraiment le même depuis que Leonardo a été remplacé par Olivier Létang. Avec un Thiago Motta qui a publiquement annoncé son envie de retourner en Série A, Stambouli a une occasion unique d'exploser enfin sous la houlette de Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset, des hommes de la Paillade, comme lui. Quand bien même, il a le droit de ne pas aimer l'OM, même s'il est né à Marseille. Si ça se trouve, l'éviction de son père en 2013 n'a vraiment pas été élégante et il la garde en travers de la gorge. On peut même préférer l'appât du gain à l'amour du maillot. Tout cela peut se comprendre. Mais non, avec Benjamin Stambouli, il y a quelque chose qui ne passe pas. Parce que lorsque le joueur était en difficulté, il n'hésitait pas à brosser les supporters marseillais dans le sens du poil. Extrait d'une interview accordée début décembre : "Je suis marseillais et j’espère qu’un jour, je porterai ce maillot-là. En tant que Marseillais, j'aimerais que Marseille soit champion. Paris a une belle et grande équipe, on le sait, mais les valeurs qu’on peut voir chez Marseille sont fabuleuses". Sur le coup, Stambouli a donc perdu une belle occasion de se taire. Et lui qui aime visiblement les "valeurs marseillaises" comprendra que si on peut ne plus jamais l'entendre sur le sujet, ça sera la moindre des choses. 

> L'avis de Jean-Luc Arribart sur la saison de Benjamin Stambouli à Tottenham en vidéo