C1 OM : Villas-Boas, rempart contre l'humiliation
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 02/11/2020 à 01:00
La défaite contre Manchester City fait désormais flirter l'OM avec le record de défaites consécutives en Champions League.
Au-delà des enjeux mathématiques du déplacement de l'OM à Porto (mardi, 21 heures), il est une raison majeure de tout donner pour ne pas repartir du stade du Dragon avec une nouvelle défaite dans cette poule C. Évidemment, il convient de ramener quelque chose de ce troisième match afin de rester en course pour une qualification pour les huitièmes de finale, qui restent accessibles quoi qu'on en dise avec cette double confrontation face aux Portugais. Il y a aussi, plus raisonnablement, la possibilité d'accrocher la troisième place et l'Europa League en février. Mais, encore une fois, il s'agit d'abord d'enrayer ce départ raté pour une autre bonne raison, et elle est aussi psychologique : empêcher l'OM d'égaler le record de défaites consécutives en Champions League. En effet, après la raclée subie face à City, l'OM n'est plus qu'à un pas d'Anderlecht, détenteur de ce triste record depuis 2005 avec douze défaites d'affilée.
Une série certes désastreuse, mais n'oublions pas le palmarès européen de l'OM au milieu du désert français
Ce parcours maudit a débuté en 2012, l'année où, pourtant, l'OM avait atteint les quarts de finale de la C1. Les hommes de Didier Deschamps l'avaient étrenné lors du huitième retour face à l'Inter (1-2), puis avaient enchaîné avec la double défaite face au Bayern en quarts (0-2, 2-0). Depuis, la campagne glaciale de 2012 avec zéro point est passée par là, sept ans avant l'Olympiakos et City. Un constat navrant, qu'il convient tout de même de relativiser car, dans l'intervalle, l'OM n'a pas disparu pour autant du paysage européen en s'offrant un 16e de finale en 2016 face à Bilbao (0-1, 1-1), et surtout une campagne mémorable jusqu'à la finale en 2018, conclue par la défaite face à l'Atlético Madrid (0-3). Evidemment, il ne s'agissait "que" de la C3, mais on signalera aux détracteurs en embuscade que de nombreux clubs français échangeraient volontiers cette finale perdue contre l'intégralité de leur palmarès européen. On ajoutera pour être complet que l'OM disputait la cinquième finale de coupe d'Europe de son histoire, un record pas près d'être battu en France. Soit dit en passant...
Villas-Boas, le facteur X qui peut nous sortir de cette pathétique série
Ceci dit, cette série est là, et elle fait mal. Elle fait mal parce qu'au-delà des moqueries qui ne manqueraient pas de tomber en cas de nouvel échec, l'OM ferait face à son incapacité chronique ces dernières saisons à figurer dans les grands événements. On pense évidemment à cette longue traversée du désert lors des grosses affiches de championnat, que ce soit face à Lyon ou au PSG. Mais, c'est justement ce dernier point qui nous pousse à espérer. Tout simplement parce qu'un certain André Villas-Boas a mis fin à cette piteuse infirmité, que ce soit la saison dernière contre Lyon, et surtout à Paris en septembre dernier. Cette victoire au Parc des Princes après tant d'années de disette n'est pas anodine, dans le sens où le Portugais a éloigné cette peur qui nous paralysait face au rival. L'influence d'AVB sur son groupe et sa capacité à le rassurer face à l'événement peuvent inverser la courbe, il l'a démontré à chaque fois depuis son arrivée. C'est la raison pour laquelle on s'accroche à lui pour ne pas déchaîner les rageux mercredi matin. Il y a enfin un autre motif d'espoir et il concerne encore le Portugais. Ce match à Porto représente pour lui bien plus qu'un match. AVB sera de retour dans le stade de sa vie, celui de tous les exploits qui en font ce qu'il est aujourd'hui. Soyons sûrs qu'il fera passer le message à ses joueurs, car s'il en est un qui ne veut pas de ce triste record, c'est bien lui.