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Brest-OM : au bon souvenir de Marius Trésor

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 13/03/2022 à 12:20

Brest-OM : au bon souvenir de Marius Trésor Brest-OM : au bon souvenir de Marius Trésor

La rubrique Histoire OM avant Brest-Marseille, sous la plume et les souvenirs de Fernand Bonaguidi.

Le Stade brestois a été fondé en 1950 à la suite de la fusion de cinq patronages locaux, dont l'Armoricaine de Brest.
 Dans les années 50, le club faisait partie des meilleures équipes du CFA (championnat de France amateur), troisième échelon du football français. 
Il intégra la deuxième division en 1970. Le premier OM-Brest a lieu en seizièmes de finale de Coupe de France au Havre le dimanche 20 février 1972. 
L'OM gagnera le premier doublé de son histoire cette année-là, mais rien ne fut facile contre les Brestois qui jouaient en D2.
 Delorme égalisera à un quart d'heure de la fin répondant à un but de Jo Bonnel, heureusement Josip Skoblar nous sortira de ce mauvais pas en marquant le but vainqueur à 5 minutes de la fin... Ouf !

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Brest découvrira enfin l'élite en 1979 et c'est cette année-là que l'OM rencontra pour la première fois le club breton en championnat.
 Son premier match se jouera au Vélodrome le 26 Juillet 1979 et l'OM l'emportera 3-0, une équipe olympienne qui descendra avec un effectif comprenant pourtant Tresor, Six, Berdoll... Justement, l'occasion de mettre en l'honneur une des plus grandes légendes de l'histoire olympienne, Marius Trésor. Né le 15 janvier 1950 à Saint-Anne, il compta 65 sélections (et 4 buts) de 1971 à 1983. Un monument, l'un des plus grands défenseurs de l'histoire du football français, autant par son aisance dans le jeu que par ses extraordinaires qualités naturelles. Acheté à Ajaccio en 1972, avec le jeune Rolland Courbis en échange, il fut durant de longues saisons l'ange gardien de la défense marseillaise jusqu'en 1980. Il fut le premier à battre le vieux record de sélections en équipe de France de Roger Marche qu'améliorèrent ensuite d'autres joueurs comme Desailly et Thuram.

A l'OM, Marius comença à jouer arrière droit, car Bosquier y occupait le poste de défenseur central, mais il prit ensuite naturellement la place de Bernard qui s'exila à un poste de demi. Marius devint incontournable en équipe de France, formant avec Adams la formidable garde noire. Un mot sur Jean-Pierre Adams, le compère de Marius, qui à la suite d'une opération manquée, est devenu handicapé à vie et qui nous a quitté en septembre 2021. A l'OM, Marius sauva souvent les meubles et après une année un peu folle sur le rythme de la samba des Brésiliens Paulo Cesar et Jairzinho, il enleva la Coupe de France en 1976 avec ses vieux complice François Bracci, Victor Zwunka et Boubacar contre le Lyon de Chiesa et Lacombe.

En demi-finale cette année-là, au Parc des Princes, dans un choc avec Michel Platini, il put rapidement se remettre sur pied contrairement au jeune Platini que l'on évacua sur une civière. Le KO avec Michel Platini au Parc marqua les débuts de leur aventure commune en 1976, puisque Michel Hidalgo allait batir son équipe de France autour d'eux, avec les Coupes du Monde en Argentine et en Espagne. Ce fut la renaissance du football français après vingt ans de disette.
Et Marius marqua même un but sublime à Rio le 30 juin 1977 contre le grand Brésil pour un 2 à 2 de légende. Il se souvient : "Le Maracana, même de l'extérieur, c'était un monument. Fouler cette pelouse, c'est inoubliable, unique. La première chose dont je me souviendrai toujours, c'est cette chaleur qui nous est tombée dessus quand on est sorti des vestiaires. On sentait une ferveur, il y avait toute cette musique, cette samba.Quand j'étais gosse en Guadeloupe et qu'on faisait des matchs, on n'était jamais un club français. On était Botafogo, Vasco, Flamengo. J'ai été bercé par ce football".

Mais revenons aux affrontements avec Brest dans cette funeste saison 79/80 pour l'OM. Bien sûr on bat les Brestois lors de la première journée, mais une blessure importante priva l'OM de Captain'Marius une bonne partie de la saison. Et lors de la dernière journée, sans Marius, l'OM prit un retentissant 7 à 2 le 27 mai 1980 chez les Bretons qui eux aussi accompagnèrent les Marseillais à l'échelon inférieur. Le club Olympien allait descendre en deuxième division et provoquer la plus grande crise de son histoire qui aurait pu le tuer définitivement. Marius, lui, continua sa carrière en s'imposant aux Girondins de Bordeaux avec un certain Alain Giresse....

Brest-OM 7-2 : MIGEON - TRUQUI, ZAMBELLI (CAMINITTI 77'), BUIGUES, BACCONNIER - FLORES, PIETTE, , FERNANDEZ - N'GOM, PASCAL, SIX (GRANSART 46').