Après un mercato harassant, le directeur sportif de l'OM peut enfin s'offrir un repos bien mérité !
L'image a parcouru les réseaux sociaux tout l'été, et notamment lors de la dernière ligne droite du mercato de l'OM. Celle d'un Andoni Zubizarreta en pleine sieste, accompagnée de commentaires humoristiques sur les longues plages de repos quotidiennes nécessaires au métabolisme du directeur sportif olympien. Il faut dire qu'avec trois recrues en trois mois, dont une arrachée hors délais (Rongier), Zubi n'a pas risqué le claquage. Un volume de jeu très limité pour le Basque qui n'a pas manqué d'inspirer les observateurs les plus ironiques, même s'il faut être honnête et rappeler que l'enveloppe à sa disposition n'incitait pas à une grosse dépense calorique. Certes, cette enveloppe, Zubi aurait pu se la constituer avec les ventes qu'il était chargé de conclure cet été. Mais, là encore, pas question de perturber son horloge biologique à jouer les VRP. D'autres auraient certainement profité du challenge pour faire chauffer les méninges et chasser les bons coups 24 heures sur 24. Mais pas lui, pas notre Zubi.
Tel un V8 de grosse cylindrée, l'ancien du Barça délivre l'essentiel de son couple à bas régime. Pas besoin de monter dans les tours et faire cirer l'embrayage pour déclencher le turbo. On présume la même chose pour sa cellule recrutement, pas vraiment du genre à cumuler les miles à force de sillonner la planète foot. Les soucieux de l'empreinte carbone s'en réjouissent, les supporters avides de bons plans mercato un peu moins. Pour résumer, Zubi a validé l'excellent choix de Villas-Boas pour Pipa Benedetto, s'est tourné vers une société d'agents espagnols amis pour récupérer le très intéressant Alvaro Gonzalez, et a concrétisé après le gong un Valentin Rongier pisté depuis deux ans. Des choix judicieux, unanimement salués, mais qui ne portent pas franchement le sceau d'une imagination sans bornes et d'une recherche acharnée.
Une recherche qui aurait pu, qui aurait dû déboucher sur l'arrivée tant espérée d'un latéral gauche. C'était même la base, à un poste en jachère depuis si longtemps. "On a toujours quelque chose qui manque dans une équipe de foot, répond en souriant le placide Zubi. Nous avons essayé quelques joueurs en prêt, mais c'était trop cher". Ah d'accord... Même pas une idée, quelque chose ? Non. "Nous avons débuté le mercato avec deux priorités : un avant-centre et un arrière central, développe le Basque. C'était deux éléments clés. Après cela, nous nous sommes un peu arrêtés". Toujours ce souci de ne pas trop tirer sur la machine, histoire de ne pas se blesser avant de partir se reposer. Pari réussi : notre DS peut enfin profiter d'un repos bien mérité, afin de revenir en pleine possession de ses moyens pour s'attaquer au dossier Lihadji, comme promis. Bonnes vacances Zubi, on se revoit à Noël !