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Autour de l'OM

Benatia : "l'année dernière, j'ai passé six mois où j'ai pris zéro plaisir"

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 19/12/2024 à 22:00

Benatia : "l'année dernière, j'ai passé six mois où j'ai pris zéro plaisir"Benatia : "l'année dernière, j'ai passé six mois où j'ai pris zéro plaisir"

Medhi Benatia, sur RMC Sport, se livre sur ses débuts à l'OM et dévoile les coulisses de l’arrivée de Roberto De Zerbi à l’OM, ses exigences tactiques, et les défis du groupe.

Medhi Benatia, désormais bras droit de Pablo Longoria dans la gestion sportive de l’Olympique de Marseille, a livré des confidences puissantes sur Roberto De Zerbi ce soir dans L’After Foot sur RMC. Ses déclarations, entre critique et admiration, éclairent la transformation en cours à l’OM, mais aussi les défis qu’affronte l’entraîneur italien.


Une vision claire, mais non respectée

Benatia a pointé du doigt les contre-performances de l’OM lors des matchs contre le PSG (27 octobre) et Auxerre (8 novembre) au Vélodrome. "Le coach avait demandé des choses très claires, totalement différentes de ce qui s'est passé en match. Il voulait des choses qui n'ont pas été respectées." Ces paroles traduisent les difficultés initiales de Roberto De Zerbi à imposer sa patte dans un contexte où les changements ont été nombreux cet été. Malgré tout, Benatia salue la réaction de l’équipe : "Ça a été bénéfique le stage à Mallemort. J'ai vu la réaction des joueurs. Réveil 5h du matin. On avait besoin de se retrouver avec nous, il fallait marquer le coup."

Ce stage matinal à Mallemort, organisé dans l’urgence après les déceptions sportives, a permis de ressouder un groupe construit sur le tard. "Ce groupe s'est créé sur le tard. Il y a eu beaucoup de changements", a expliqué Benatia. Ces ajustements semblent porter leurs fruits, l’OM affichant un visage plus cohérent depuis.


"J'ai pris un vol pour Milan, pour lui expliquer autour d'un petit-déjeuner"

Pour Benatia, l’arrivée de De Zerbi est son "plus gros coup" en tant que dirigeant à l’OM. Il a révélé les coulisses de cette signature majeure : "Je le connaissais déjà. On se connaissait bien. J'étais à Dubaï, je lui ai parlé du projet. J'ai pris un vol pour Milan, pour lui expliquer autour d'un petit-déjeuner." En convainquant De Zerbi de choisir Marseille plutôt que Manchester United, Benatia a mis en lumière la profondeur de l’engagement du technicien italien. "Il a fait des sacrifices pour venir ici", a-t-il affirmé, insistant sur la pression que l’entraîneur se met lui-même pour réussir : "Il m’a dit : ‘Medhi, si je n’arrive pas à faire jouer mon équipe comme je le souhaite au Vélodrome, pour moi, c’est un échec.’"


L’aveu d’un passé difficile

L'ancien défenseur de la Juventus n’a pas mâché ses mots sur la saison passée, décrite comme un calvaire : "Moi-même, je ne sais comment on a fait demi-finale de Coupe d’Europe la saison passée. Il faut dire la vérité, on ne faisait pas trois passes. Je ne prenais pas de plaisir l'an dernier. L'année dernière, j'ai passé six mois où j'ai pris zéro plaisir. C'était catastrophique dans le jeu, l'attitude n'était pas bonne, on ne travaillait pas comme il faut travailler dans un club comme l'OM."

Ces déclarations soulignent l’ampleur du travail accompli par De Zerbi pour transformer l’OM. À travers ses propos, L'ex-international marocain a mis en lumière un entraîneur passionné, presque obsessionnel, dont l’exigence pousse l’équipe à évoluer. Mais le chemin est encore long, et les mots de Benatia rappellent que l’adaptation à la philosophie de De Zerbi reste un défi collectif.

Avec un Vélodrome qui attend de vibrer à la hauteur des promesses de jeu annoncées, De Zerbi et l’OM savent que la route vers le succès est semée d’embûches. Mais, comme l’a résumé Benatia, "Ce groupe avait besoin de se créer, et c’est ce qui est en train de se passer." Une promesse d’avenir qui pourrait enfin donner un sens aux sacrifices du coach italien.