Belmadi touché par le tifo des Winners
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 10/12/2019 à 10:48
Cet été, les Winners avaient fait un tifo pour célébrer la victoire de l'Algérie à la CAN. Djamel Belmadi, ancien Olympien et sélectionneur des Fennecs, a apprécié l’hommage.
Le tifo des Winners, après votre victoire à la CAN c'est aussi fort que votre but contre Sedan ?
Djamel Belmadi : "Ha non, mon but, c'est mon but (rires). Mais tout ça, c'était grand. Je ne vois pas tous les matchs de l'OM, mais j'ai vu celui-là avec ce tifo. C'est vraiment une belle reconnaissance pour notre pays et pour les Algériens qui vivent ici, et ils sont nombreux. Surtout par les temps qui courent, car on traverse une situation un peu compliquée en Algérie. Le football dépasse le cadre du sport, donc c'était une belle démonstration d'amour, j'imagine."
Aujourd'hui, beaucoup de supporters algériens aiment l'OM....
D.B. : "En Algérie, et en Afrique en général, Marseille est le club numéro un. Quand j'étais en sélection, j'ai joué dans une vingtaine de pays différents en Afrique, la plupart du temps, c'est lorsque j'étais à l'OM, et il y avait toujours des drapeaux, des maillots de Marseille. De toutes générations d'ailleurs, il y avait aussi des maillots vintages que je n'avais jamais vu. Marseille c'est le club de l'Afrique, je le confirme."
Voir autant de supporters de l'Algérie ici, à Marseille, ça vous touche ?
D.B. : "Bien sûr, c'est notamment une des raisons pour lesquelles je suis venu, principalement. Je suis venu surtout au nom de l'Algérie, au nom de cette CAN. Le match à Lille s'est super bien passé (NDLR : le match amical Algérie-Colombie le 15 octobre dernier), mais mon choix numéro un, j'en ai parlé au président de la fédération, j'avais demandé, si c'était possible, de jouer à Marseille. Je crois que ça nous a été refusé. Ça aurait été une super fête. J'espère que ça se reproduira."
Que pensez-vous du travail de Villas-Boas à l'OM ?
D.B. : "Superbe. L'équipe est passée par des situations un peu difficiles. À Marseille, si on ne se bat pas pour le titre de champion, mais on sait que maintenant c'est difficile avec Paris, ou au moins pour le podium, c'est une saison quasiment ratée. S'il n'y a pas de coupe, il n'y a pas non plus de titre à la fin. Donc c'était un moment difficile. Quand on entend les témoignages des joueurs, il y avait peut-être une sorte d'exaspération, si je peux me permettre de parler comme ça. J'ai l'impression que cet entraîneur a amené un vent de fraîcheur à l'intérieur du vestiaire, et des relations apaisées entre l'entraîneur et les joueurs."