Balotelli : une question de motivation
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 12/02/2019 à 16:15
Deux buts en trois matches de Ligue 1 avec l'OM, contre zéro en dix matches avec l'OGC Nice. Mario Balotelli n'a pas fait dans le détail pour ses débuts sous le maillot blanc, et tant pis si ses anciens dirigeants niçois peuvent l'avoir mauvaise. L'Italien est comme ça depuis le début de sa carrière, il fait partie de ces joueurs qui jouent à l'envie. Cette motivation, il en parlait d'ailleurs sur RMC Sport lundi soir : "Cela faisait longtemps que je voulais venir à Marseille, et Rudi Garcia me voulait aussi. Les années passées, quand je venais à Marseille avec Nice, j'aimais déjà les supporters". Certains y verront une déclaration de circonstance, mille fois entendue, mais pas dans le cas de Balotelli qui nous renvoie à ses 6 premiers mois fantomatiques à Nice cette saison. "Balo" reconnait en creux qu'il n'avait plus envie de porter le maillot rouge et noir, alors qu'il revit en ciel et blanc.
Attiré par la lumière
Le buteur italien aime clairement les ambiances volcaniques, les grands stades et les supporters bouillants. La preuve avec cette statistique très parlante en mai dernier : avec 6 buts, il fut le meilleur buteur face au Top 4 (PSG, Monaco, Lyon et l'OM) en Ligue 1. La preuve de son attirance pour la lumière et, surtout, de sa capacité à monter son niveau de plusieurs crans lorsqu'il le souhaite. Le contrechamp est vrai également, car, même si cela reste à confirmer, il semble entraîner depuis deux matches ses coéquipiers vers le haut, comme l'explique le consultant du Phocéen Fabrice Celeschi : "La nouveauté, c'est que l'on remarque des joueurs qui se mettent à son service et font de gros efforts pour le trouver, ce qui existait moins avec Germain ou Mitroglou. Et, de son côté, on sent bien qu'il avait envie de jouer à l'OM, ce n'est pas juste de la langue de bois. D'ailleurs, il n'a rien à voir avec le joueur qu'on voyait se traîner à Nice, même s'il n'est pas encore au point physiquement et cela se sent dans ses frappes de balle. Mais il affiche déjà une présence physique supérieure à celle de Germain ou de Mitroglou".
Profitons-en tant que ça dure
Un constat rafraichissant après six mois de galère, mais que l'on peut aussi déplorer en se disant que les Olympiens auraient très bien pu faire le boulot avant, comme le soulignait récemment Eric Di Meco sur RMC : "C'est dingue qu'on soit obligé de s'extasier devant un attaquant qui fait des plats du pied ou qui traîne au second poteau. On l'avait oublié ça". Pas faux, mais mieux vaut tard que jamais, car personne n'a demandé aux attaquants olympiens de ne pas se créer d'occasions durant les six premiers mois de la saison. Encore une fois, il serait stupide de déclarer l'OM définitivement sauvé par la seule arrivée de Balotelli, car avec lui plus que tout autre, on ne sait jamais ce qui peut se passer. Mais aujourd'hui, on le sent motivé et surtout désireux de relancer sa carrière, alors profitons-en tant qu'il est là !