"Avec De Zerbi, on n'a pas vu une seule fois l'OM agresser l'adversaire"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 29/10/2024 à 10:44
Eric Di Méco est revenu dans son analyse d'après match sur la décevante passivité des joueurs de l'OM dans l'entame du match contre le PSG (0-3). Il a comparé ce qu'il a vu avec certains matchs d'Igor Tudor.
Le match contre le PSG a été manqué de tous les côtés. L'arbitrage, bien sûr, mais aussi les joueurs sur le terrain et Roberto De Zerbi, que ce soit dans l'approche ou probablement aussi dans la composition d'équipe.
Lors des 20 minutes disputées à 11 contre 11, l'OM a joué très bas, n'a pas touché beaucoup de ballons et a subi les vagues du PSG. Eric Di Méco, sur RMC, regrettait lui de ne pas avoir vu une équipe évoluer haut sur le terrain et harceler les relanceurs parisiens.
Je suis désolé, l'année où il y a Tudor, il était trop dans l'inverse. Mais on s'est régalé, je suis désolé. Quand je vois la première mi-temps de l'OM à Tottenham, revoyez-la, ils leur mettent un bouillon avec Guendouzi qui était vachement haut à faire le pressing. Et derrière, ils se font battre sur une côte à l'extérieur. Et contrairement à ce que vous dites sur De Zerbi, tout grand entraîneur qu'il est, depuis le début de la saison, on n'a pas vu une seule fois l'OM agresser l'adversaire. C'est un jeu posé, c'est un jeu de transition. Sauf que quand tu es joueur de foot, que tu montes sur le terrain, et que le match au bout de 5 minutes tu vois que tu l'as pris dans le mauvais bout, il n'y a personne qui dit les gars on monte ?
De Zerbi : "On a manqué de courage"
Un constat amer, mais finalement assez juste quant à la hauteur du bloc phocéen. Après le match, Roberto De Zerbi regrettait aussi l'entame complètement manquée de des joueurs : "Ce soir, on a manqué, jusqu'à l'expulsion d'Harit, de courage, de personnalité, alors que c'est ce qu'on avait préparé. J'en suis désolé, évidemment, ce n'était pas ce match-là qu'on avait en tête. Donc évidemment que c'est un problème, parce qu'on peut perdre. Mais ce que je dis toujours, c'est que quand on porte le maillot de l'OM, on ne peut pas jouer sans courage, sans personnalité. Et ça vaut pour les joueurs comme pour l'entraîneur."
Attention toutefois à ne pas réécrire la saison d'Igor Tudor. Il y a eu effectivement deux très bons matchs finalement perdus contre Tottenham, il ya des matchs magnifiques comme celui à Nice (0-3) par exemple, il y a eu la masterclass en coupe de France contre Paris (2-1), mais il y a aussi eu Annecy, les matchs perdus contre Ajaccio et d'autres petits, la double confrontation calamiteuse contre Francfort et les deux Classiques perdus. Le deuxième, à la maison, avec un Eric Bailly défendant la profondeur à 50 mètres de ses buts face à Kylian Mbappé. S'il a rempli ses objectifs et proposé un jeu globalement séduisant, Igor Tudor n'a pas non plus dominé son sujet de la tête et des épaules.