Aulas : l'arroseur bientôt arrosé ?

Il y a un mois et demi, les incidents survenus durant OM-Lyon (1-1) faisaient la une de l'actualité. Jets de projectiles, traitement particulier de Mathieu Valbuena, arrêt de la rencontre par l'arbitre à deux reprises... bref, une sale soirée, couronnée par un affrontement présidentiel devant les caméras de Canal Plus, Vincent Labrune évoquant la responsabilité de l'arbitre pendant que Jean-Michel Aulas parlait d'atmosphère de guerre civile et demandait l'arrêt pur et simple de la rencontre, estimant que la sécurité des Lyonnais n'était plus assurée, et espérant en creux récupérer trois points sur tapis vert. Tant qu'on y est...

Du Aulas tel qu'on le connaît, toujours prompt à crier au scandale et à jouer la victime, estimant qu'il ne coûte rien d'enfoncer encore un peu plus l'adversaire lorsqu'il est déjà à terre. Du côté de la commission de discipline de la LFP, la réaction ne s'est pas fait attendre trois jours plus tard, avec un huis clos partiel des virages dès le prochain match en attendant les conclusions de l'enquête et l'audition des présidents trois semaines plus tard. La décision était finalement rendue le 15 octobre dernier avec un verdict plutôt clément de deux matches à huis clos pour le Virage Sud et un pour le Virage Nord, compte tenu des engagements de l'OM sur les efforts entrepris sur la sécurité et la reprise en main de la commercialisation des billets. Des décisions aussitôt contestées par l'ami Aulas qui réclamait des sanctions exemplaires et qui "ne s'attendait pas du tout à ça".

Il serait aujourd'hui intéressant de savoir à quoi s'attend le président lyonnais concernant les débordements de son propre club et de ses supporters, qu'il ne manque jamais de citer en exemple. Car depuis le weekend dernier, les mouches ont changé d'âne, comme on dit au rugby. Le derby OL-ASSE (3-0) est passé par là, avec une gifle de Yanga-Mbiwa sur Perrin, un tacle assassin de Ferri sur Beric dont la saison est terminée, de violents affrontements entre la tribune sud et les CRS, et surtout un grand festival pyrotechnique de la part des Bad Gones qui a coûté deux doigts à un pompier. Pour couronner le tout, l'ancien Vert Georges Beretta a été agressé et sa voiture caillassée lorsqu'il quittait le stade. Depuis, Jean-Michel Aulas allume, comme il sait si bien le faire, les Stéphanois sur Twitter.

Pour rappel, en 2006, l'OM avait pris un match à huis clos pour la blessure du pompier lors de Nice-OM. On est impatients de savoir combien prendront l'OL et son président, pour le pompier et pour tout le reste de cette "soirée pleine d'émotions".

@lequipe @Le_Progres un retour sur terre après une soirée pleine d'émotion ! Que c'était beau : merci aux joueurs merci au public merci à OL

— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas) 9 Novembre 2015

@lequipe @Le_Progres une réserve le manque d'éthique de Roland Romeyer , des kops steph qui ont pris la préfecture et la LFP pour des benêts

— Jean-Michel AULAS (@JM_Aulas) 9 Novembre 2015