Au Portugal, Garcia va travailler la cohésion de son groupe
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 25/07/2018 à 07:00
Ce mercredi, les Olympiens entrent dans une nouvelle phase de leur préparation, avec un départ au Portugal pour une semaine de stage à Faro. Un stage qu'ils attaquent ce soir par un match face au Bétis Séville (20h), trois jours avant une deuxième rencontre à Lisbonne face au Sporting Portugal.
De quoi entrer dans le vif du sujet, après quatre matches de préparation consacrés à la remise en route et au travail foncier. Cette fois-ci, il va s'agir pour Garcia et son staff d'affiner les objectifs de jeu, l'explosivité des joueurs, et les règles de vie commune, comme nous l'explique le préparateur physique marseillais Arnaud Chabert. Interview :
Quel va être le thème de ce stage au Portugal, par rapport au travail effectué jusque là ?
Arnaud Chabert : "Ils vont entrer dans une phase de précompétition. Ils ont terminé la phase de préparation pure, où on constitue une base pour l'organisme avec un gros travail foncier. Maintenant, on réduit le volume et on laisse place à l'intensité, avec un travail de puissance courte et de vitesse. Ce sont des efforts plus intenses et plus brefs, qui sont moins coûteux énergétiquement, au contraire des deux premières semaines".
C'est la raison pour laquelle les joueurs semblaient fatigués lors des premiers matches amicaux ?
AC : "Oui, car c'est une phase à intensité moyenne. Cela se ressent lorsque le joueur doit passer un adversaire en vitesse, ou dans les duels. C'est justement ce qu'ils vont commencer à travailler. Avant cela, on était plus sur des courses longues où l'on regarde le GPS, avec un nombre minimum de kilomètres à parcourir. C'est pour cela qu'on les sentait empruntés. Aujourd'hui, on va monter en intensité".
Le choix des équipes lors de ces matches amicaux va aussi dans ce sens ?
AC : "Oui, car ce sont des équipes plus joueuses que l'OM va rencontrer, contrairement aux premiers matches. On devrait voir plus de rapidité dans les transmissions, plus de qualité de passe, des prises de balles plus intensives et plus de courses dans la profondeur".
Il y aura aussi le retour de joueurs qui ont fait le Mondial, comme Sakai ou Khaoui, qui sont à des niveaux physiques différents, voire l'arrivée de nouveaux ?
AC : "Oui, et c'est le plus compliqué à gérer pour le préparateur physique. Il faut échelonner le travail en fonction des arrivées. En plus, il y a aussi une notion de récupération, car ils ont travaillé pendant quatre semaines. Ces joueurs-là seront véritablement prêts dans un mois, ou un mois et demi".
Enfin, on sait que ces stages assez longs forment aussi un moyen de renforcer la cohésion du groupe...
AC : "C'est même l'objectif prioritaire. Il y a deux visées, selon la destination. Il peut y avoir l'oxygénation, si on est en altitude, et il y a la prépa psychologique avec la vie en communauté. C'est très important et ça pose les bases d'une saison. En revanche, je sais que Paolo Rongoni n'est pas fan de ces stages, car cela crée beaucoup de changements d'habitudes. On se couche plus tard, on mange différemment et cela perturbe son travail. Mais l'entraîneur y tient, par rapport à la cohésion du groupe. C'est, à mon avis, l'objectif de ce stage pour Rudi Garcia".