26 mai 1993 : notre fierté, notre héritage

C'était le 26 mai 1993 et c'était le jour de gloire, la fierté d'un peuple

Tout a déjà été dit et raconté sur cette folle journée à Munich. Les supporters de l'OM et ceux du Milan AC qui jouent au foot dans les rues allemandes, dans une ambiance festive et sans heurt. La détente des Olympiens, au vert, mais accessibles durant tout l'avant-match, Fabien Barthez qui oublie ses gants en partant au stade et qui dort dans le car. Le gardien de but marseillais qui sortira d'ailleurs 20 minutes d'exception pour permettre à l'OM de rester dans le match. Ce match, avec la tête de Basile Boli, dans la légende. Lui qui voulait sortir, mais dont le changement a été refusé par Bernard Tapie au talkie-walkie. L'entrée de Jean-Pierre Papin côté milanais en 2e période et son accrochage avec Eric Di Méco, son ami devenu ennemi le temps d'un match. Le coup de sifflet final. La joie, les larmes, la liesse. Le bonheur ultime effleuré en 1990, mais envolé par la main de Vata à Lisbonne. Le bonheur parfait qui se dessinait en 1991, mais le rendez-vous manqué à Bari contre l'Etoile Rouge de Belgrade. Cette fois-ci, personne ne pourra jamais enlever cette étoile dorée brodée sur les maillots olympiens. Des héros ad vitam æternam.

Notre fierté, notre héritage

Le lendemain, le stade Vélodrome hurlait son bonheur en attendant des heures l'arrivée de ses joueurs et de la mythique Coupe aux Grandes Oreilles. La fête va durer des jours jusqu'à la démonstration de force collective et la victoire contre le PSG le 29 mai lors du match du titre, avec un nouveau coup de tête légendaire, encore une fois signé Basile Boli, encore une fois sur un centre d'Abedi Pelé. La suite, on la connaît. 30 ans que l'OM se bat pour essayer de retrouver ces émotions. Le capitaine de l'époque, Didier Deschamps, y réalisera la seule parenthèse à succès, de 2009 à 2012, avec six titres dont celui de champion de France en 2010. Voilà 11 ans que l'OM n'a rien gagné et que le 26 mai marque un moment spécial, en conclusion des saisons sans trophée. Le rappel historique de ce que l'OM a été.

C'est dans notre ADN, ça fait partie de nous

Cette fierté, les supporters de l'OM la portent en étendard, à travers la France et l'Europe. Impossible chaque année de ne pas être ému de revoir ces héros du passé porter si haut nos couleurs. Les épopées européennes de 1999, 2004 et 2018 ont ravivé la flamme chez certains, en ont révélé d'autres. Mais le retour sur terre n'est pas simple et la déception tourne vite à la nostalgie. Dans ce football hypermonétisé, s'installer au plus haut du gotha européen semble compliqué, mais la flamme allumée par nos champions d'Europe ne disparaîtra jamais. Et comme on aime à le dire, à jamais les premiers !

Olympique de Marseille 1-0 Milan AC

Finale de la Ligue des Champions, 26 mai 1993, Stade olympique de Munich

But : Boli (43e)

OM : Barthez - Eydelie, Angloma (Durand, 61e), Boli, Desailly, Di Méco - Sauzée, Deschamps (c) - Pelé, Boksic, Völler (Thomas, 78e) / entraîneur Raymond Goethals

Milan : Rossi - Tassotti, Costacurta, Baresi, Maldini - Donadoni (Papin, 55e), Albertini, Rijkaard, Lentini - Van Basten (Eranio, 86e), Massaro / entraîneur : Fabio Capello