Valentin Rongier

à propos

Originaire de Mâcon comme Antoine Griezmann, Valentin Rongier voit enfant ses parents s'installer dans la région de Nantes pour des raisons de mutations professionnelles. Alors qu'il n'a pas encore sept ans, il est recruté par le centre de formation du FC Nantes. Passé pro à l'été 2014, il fait ses débuts en Ligue 1 quelques mois plus tard avec Michel Der Zakarian. A partir de 2016 chez les Canaris, les coachs se succèdent (René Girard, Sergio Conceiçao, Claudio Ranieri, Miguel Cardoso, Vahid Halilhodzic, Christian Gourcuff) mais Rongier reste indéboulonnable au milieu de terrain. Surnommé "le petit Verratti" pour son gabarit similaire au joueur du Paris Saint-Germain, Valentin Rongier est même élu meilleur tacleur des cinq grands championnats européens lors de la saison 2016-2017. C'est à ce moment-là qu'Andoni Zubizarreta, alors directeur sportif de l'OM, tombe sous le charme du joueur. Alors qu'il est également annoncé du côté de Lyon, Rongier assure sur le plateau du Canal Football Club qu'il n'était pas enfant supporter de Lyon, contrairement à d'autres membres de sa famille, pour ne pas se fermer la porte de l'OM. Convoité par Porto et son ancien coach Sergio Conceicao, il accepte de patienter à l'été 2019 pour signer à l'OM. 

Le transfert ne pourra se réaliser qu'à la toute fin du mercato. Limité financièrement, l'OM doit enregistrer en amont le départ de Luiz Gustavo, le 31 août, pour faire signer Valentin Rongier. Les discussions sont tendues entre les présidents des deux clubs, Waldemar Kita et Jacques-Henri Eyraud. A minuit, le transfert n'est toujours pas entériné. Déçu, Rongier s'imagine retourner à Nantes et prendre la parole devant tout le vestiaire, où il était capitaine. Mais le lendemain, le bon sens l'emporte et Rongier signe son contrat à l'OM en qualité de joker pour 15 millions d'euros. Le coach de l'OM, André Villas-Boas, prend son temps pour intégrer Valentin Rongier dans son milieu de terrain. Il retrouve finalement la bonne formule en novembre : avec Boubacar Kamara en sentinelle, Rongier et Morgan Sanson jouant beaucoup plus haut en relayeurs. L'OM enchaîne une belle série de 14 matchs sans défaite (pour 11 victoires) avec un style qui ravit les supporters, un pressing haut bien incarné par la recrue du FC Nantes. En mars, le championnat est arrêté pour cause de Covid, Valentin Rongier va découvrir la Ligue des champions avec le club phocéen la saison suivante.

Mais le deuxième exercice d'André Villas-Boas à la tête du club marseillais est plus compliqué. Pour autant, malgré l'enchaînement des matchs, s'il y a bien quelque chose que le coach portugais ne touche pas, c'est bien son milieu de terrain. Kamara, Rongier et Sanson jouent quasiment tout et commencent à s'épuiser. Au mois de décembre, Valentin Rongier est touché au tendon d'Achille. Malgré la douleur, il accepte de tenir sa place. Cela ne fera qu'accentuer sa blessure et il devra s'arrêter au mois de février. Tenu à l'écart par sa blessure car il a besoin de repos pour pleinement récupérer, Valentin Rongier assiste de loin aux débuts de Jorge Sampaoli à l'OM. A l'intersaison, alors que le coach argentin énumère toutes les solutions dont il dispose au milieu de terrain, Rongier réalise que son nom n'est même pas cité. Mais il ne se décourage pas pour autant et il expérimente dès la présaison un poste hybride, où il joue en même temps milieu de terrain et latéral droit. Pas dans les plans au départ, victime d'un jet de bouteille d'un supporter de Montpellier alors qu'il était au bord de la pelouse, Valentin Rongier refait surface dès la quatrième journée, pour devenir à nouveau indiscutable à l'OM, quitte à ne jouer sur certains matchs "que" latéral droit.