L'OM ne réussit pas à Valenciennes. Après Bordeaux, y aurait-il une nouvelle malédiction ?
Ce n'est pas la malédiction bordelaise, où l'OM n'a plus gagné depuis plus de 30 ans, mais presque. Depuis le retour dans l'élite en 2006 de Valenciennes, le bilan phocéen dans le nord n'est guère reluisant : 4 défaites, 2 nuls et 1 victoire, à l'automne 2008, lorsque Hatem Ben Arfa faisait des débuts fracassants avec le maillot jacquard.
Les autres déplacements n'ont été que désillusion. Il y a le 4-1 de l'an dernier, après une série de six victoires d'affilée, le dernier match de Mamadou Niang dans un OM à zéro point après deux journées en 2010, le dernier de Beye pour une équipe qui allait guère mieux au début de l'exercice 2007-2008, encaissant un doublé de Steve Savidan. Alors que l'OM pensait gagner contre le cours du jeu en octobre 2011, José Saez égalise à la dernière minute sur corner. "Les supporters m'en parlent encore. Ils veulent toujours que je remarque un but de la même manière contre l'OM. C'était un beau souvenir, même si on aurait dû gagner" abonde le milieu de terrain, souvent présenté comme l'âme du club, dont vous pouvez retrouvez l'intégralité de l'interview accordée au Phocéen TV. "Quand on joue l'OM, on a toujours envie de bien faire, avoue-t-il. On va rentrer pour gagner le match. Depuis quelques années, on arrive à le faire, on va essayer de le reproduire. Par rapport à l'envie, le premier qui lâche perd le match".
Mais pourquoi donc ? "C'est par rapport à l'affaire VA-OM, les gens ont toujours ça à travers la gorge, ils veulent qu'on gagne", explique Saez, qui est par ailleurs fan du club marseillais. À l'image d'une région où le club marseillais est autant adulé que détesté. "Il y a beaucoup de supporters marseillais qui n'ont jamais mis les pieds à Marseille, qui ne sont jamais sortis du Nord. Soit on n'aime pas du tout, soit on adore, détaille Olivier Maillard de France Bleu Nord qui relativise la rage de vaincre des hommes de Daniel Sanchez. C'est plus un match particulier pour les supporters. Les joueurs sont loin de tout ça. VA se galvanise contre les grosses équipes en général et a plus du mal contre les clubs de la deuxième moitié de tableau".
Reste que le noyau dur de VA, Ducourtioux, Mater, Penneteau et consort a peut-être un avantage psychologique sur Mandanda et ses copains. "Ce sont des pros, d'un match à l'autre ça va être différent" relativise Saez. Aux Olympiens de profiter des errements défensifs des Valenciennois (lire ici) pour ne pas voir s'installer un complexe.