Quelle équipe aimez-vous détester le plus ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 22/02/2017 à 07:00
Tout est (presque) parti d'une boutade sur le plateau du Talk Show, lundi dernier. Et si Lyon était devenu encore plus détestable que le PSG ? Dans la foulée, pour savoir, un sondage est proposé sur Twitter. Pour voir. Près de 700 votants pour une "victoire" des Gones. Un bel indicateur. Car plusieurs observateurs olympiens le clament déjà depuis quelques années, une victoire contre Lyon a aujourd'hui plus de saveur. Forcément, ces phrases sont généralement assénées avant un match contre les Gones, ce qui atténue la portée du propos car on se dit alors que la phrase est plus là pour motiver qu'autre chose. Mais là, la tendance semble se maintenir alors que c'est le PSG qui va se présenter au Vélodrome dimanche. On peut aussi se rappeler que l'an dernier, dans l'enceinte du boulevard Michelet, l'ambiance était bien plus électrique contre Lyon que contre le PSG.
"Je pense que c'est en partie lié à la disparition des Boulogne Boys. On a souvent dit que la rivalité entre l'OM et le PSG avait été construite par Canal + et Bernard Tapie, mais elle reposait aussi sur des antagonismes très fort entre les supporters des deux camps. A partir du moment où il y a plus d'ultras à Paris pendant quelques années, ça a coupé la rivalité. Certains ultras marseillais ont même fait preuve de solidarité du fait de la situation difficile des ultras parisiens" décrypte Nicolas Hourcade, sociologue, spécialiste du mouvement Ultra. Désormais, pour faire monter la sauce, on peut compter sur Jean-Michel Aulas. Depuis quelques saisons, le président lyonnais prend un malin plaisir à mettre la pression sur les arbitres avec une certaine réussite. L'an dernier, l'équipe dirigeante à Marseille a voulu rendre à son tour le climat détestable en faisant fuiter des informations sur une histoire d'argent avec Valbuena à quelques jours de son retour au Vélodrome. Depuis, rien ne s'est arrangé. Les joueurs lyonnais continuent de régler leurs pas sur ceux de leur patron, avec la bénédiction du corps arbitral, alors qu'il faut également faire avec l'arrogance des fans rhodaniens sur les réseaux sociaux.
A côté, les Parisiens respirent la gentillesse. Les Thiago Motta ou Verratti peuvent être agaçants sur le terrain. Ils sont motivés pour jouer contre l'OM car ils respectent leur employeur et savent quelle importance ça a pour leur public. Mais ils ne basculent jamais dans la provocation et n'ont pas grand-chose à voir avec ce que pouvait faire un Francis Llacer par exemple. "Paris c'est plus une histoire médiatique. Mais ça ne m'empêche pas de les détester. Je regarde pas leurs matchs ou leurs joueurs. C'est vrai qu'il y en a moins qui sont détestables. Matuidi, Rabiot peut-être un peu... Ibra on pouvait le détester mais il n'est plus là. L'évolution peut se comprendre parce qu'il est plus accessible de battre Lyon que Paris. Avant, chacun avait ses chances. Là, si on les bat dimanche c'est une révolution. Ca fait 5 ans qu'ils nous battent et je pense que ça va durer un moment. La rivalité sur le terrain, elle est avec Lyon. Mais moi je les déteste tous les deux, je mets tout dans le même sac. Tu peux même rajouter les Stéphanois. Paris, c'est Paris, et ça m'énerve. Pas que le PSG. La tour Eiffel, le Louvre, les Parisiens..." assène de son côté Christian Cataldo, fier d'être toujours de "l'ancienne école". Mais à choisir entre une victoire contre le PSG et finir devant Lyon à la fin du championnat ?