OM 2-3 PSG : le jour où l'OM a perdu le titre ?
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 05/04/2015 à 23:12
2 - 3 |
Marseille - Paris | L1 | Journée 31 |
Le OM-PSG de la saison dernière avait beau se disputer lors de la neuvième journée de championnat, il avait été un tournant dans la saison phocéenne. Une cicatrice, un épisode encore douloureux à évoquer aujourd'hui, le moment précis où les supporters ont compris qu'il ne fallait plus penser au titre qui était en jeu. Cette saison, même affiche et peut-être même conséquence. Il y aura toujours de quoi en vouloir à l'arbitre, pour cette main oubliée dans la surface adverse alors qu'il y avait encore la place de renverser la rencontre. Mais ce qui hantera les mémoires, c'est ce trou noir en début de seconde mi-temps. Un moment où Paris a marqué deux buts. Un moment où l'OM a peut-être vu les rêves de titre s'envoler.
Pourtant, avec un contact de Gignac sur le premier parisien qui passe à la Lucho ou à la Flo Maurice, ce classique avait bien commencé. Un premier quart d'heure appliqué des Olympiens, qui veillent à mettre la dose de physique dans chaque contact. Mais les joueurs de l'OM n'ont pas oublié le match de l'an dernier et ça se voit. Les relances de la défense sont bâclées, comme si le talent des offensifs parisiens faisait peur. Sur un contre bien mené en une passe, Pastore file au but à la 10e minute, Fanni, qui le couvre au départ, n'arrive pas à le rattraper au moment de la frappe. Ça passe heureusement à côté du poteau droit de Mandanda. Les hommes de Bielsa n'arrivent pas à se procurer réellement d'occasions. Peut-être parce qu'ils sont trop concentrés sur leur marquage. Mendy est par exemple en individuel sur Verratti, et peu importe si l'Italien va jouer devant sa surface. Mais à la demi-heure de jeu, Gignac débloque la situation. Sur un centre parfait de Payet au second, l'avant-centre phocéen prend de l'élan et bouge Marquinhos dans les airs pour enfoncer Sirigu. Il peut plonger sur le gazon et sur ses genoux fièrement, il a ouvert ce match comme un leader. Dans les minutes qui suivent, il presse tellement David Luiz que le Brésilien doit sortir, victime de claquage. Van der Wiel rentre sur le côté droit et Marquinhos, forcément sonné après l'ouverture du score, glisse dans l'axe. Le moment clé pour assouvir sa domination sur la rencontre. Sauf que dans la minute qui suit, Matuidi égalise sur un exploit individuel. Crochet qui mystifie Dja Djédjé à l'entrée de la surface avec de viser la lucarne opposée. Mandanda la touche, mais ne fait que la dévier sur son poteau. Mais Gignac se charge de redonner l'avantage à l'OM à la 40e. Sur une perte de balle de Pastore, Gignac fonce plein axe et ne rate pas son duel avec Sirigu. En feu, le numéro 9 est proche du triplé avec une tête puissante, qui oblige Sirigu à une claquette. Le stade est en feu, c'est presque dommage de s'arrêter maintenant pour la mi-temps.
Et cela se vérifie de manière très amère dès le retour des vestiaires. Sur un coup franc où Ibrahimovic glisse, Cavani arrive à talonner pour un Marquinhos qui n'a plus qu'à frapper fort sous la barre à bout portant. À la 48e, Paris a refait son retour. Le cauchemar, lui, continue. Ibrahimovic déboule en contre. Il glisse sur le côté à Pastore qui voit son centre détourné par Fanni. Pour devancer le Suédois, Morel se jette. Mais catapulte le ballon dans ses propres buts ! Il y a beau rester 38 minutes et le temps additionnel à jouer, les Marseillais sont sonnés. Dans ces moments-là, un homme se dévoue pour raviver la flamme. C'est Gignac, bien évidemment. Voyant une balle traîner dans la surface adverse, l'avant-centre frappe. Ça heurte la main de Marquinhos, mais les arbitres "n'ont toujours pas envie de voir" pour reprendre l'expression de Rod Fanni. APG s'offre deux nouvelles frappes, mais ça n'a pas l'effet escompté, tout comme la rentrée d'Ocampos à la place d'un Thauvin sifflé au moment de regagner le banc. À la 70e, Bielsa tente un coup avec les sorties de Gignac et Ayew pour Batshuayi et Alessandrini. Les deux symboles pour leurs successeurs désignés. Ça ne marche toujours pas. Morel, par contre, ne se remet pas de son trou noir. Une énième glissade permet à Verratti de porter le danger dans le camp adverse. L'occasion se finit par une frappe de Zlatan dans le petit filet de Mandanda. Et si le portier de l'OM doit encore s'employer face au même attaquant, Sirigu n'a que des balles faciles à cueillir dans sa surface. Pour finir, Thiago Motta casse le rythme dans le temps additionnel. Paris a encore gagné, à l'expérience.
Temps : clair (10°) | |
But(s) | |
---|---|
Gignac (30e,43e) | Matuidi (35e) Marquinhos (49e) Morel (51e, csc) |
Carton(s) Jaune(s) | |
Romao (9e) Fanni (22e) Ayew (53e) | Pastore (44e) Verratti (64e) |
Carton(s) Rouge(s) | |
Ayew | - |
13 20
5 20 Arbitre : M. Buquet
Le onze de l'OM
Mandanda - Dja Djédjé, Fanni, Morel, Mendy - Lemina, Romao - Thauvin, Payet, Ayew - Gignac
Remplacements : Thauvin Ocampos 62e | Gignac Batshuayi 71e | Ayew Alessandrini 71e
Non entrés : Samba, Aloé, Andonian, Nkoulou, Tuiloma
Le onze parisien
Sirigu - Marquinhos, Luiz, Silva, Maxwell - Motta, Verratti, Matuidi - Pastore, Ibrahimovic, Cavani
Remplacements : Luiz Van der Wiel 33e | Cavani Lavezzi 58e | Pastore Rabiot 81e
Non entrés : Douchez (g), Digne, Cabaye, Bahebeck