Selon le candidat PS à la mairie de Marseille Patrick Mennucci, un fonds souverain, à l'image de QSI avec le PSG, serait intéressé par le rachat de l'OM.
C'est désormais une certitude, l'OM, plus que jamais, est l'un des enjeux incontournables de l'élection municipale à Marseille.
Dans un premier temps, c'est le candidat PS Patrick Mennucci qui a allumé la mèche avec son intention de vendre le stade Vélodrome à l'OM, afin d'éviter à la Ville d'en supporter le coût de sa rénovation (lire ici). Un souhait vite écarté par le maire actuel Jean-Claude Gaudin pour qui le stade doit rester aux Marseillais.
Depuis, le débat s'est installé. Mennucci en a rajouté une couche la semaine dernière sur la Provence TV en détaillant sa proposition de location avec option d'achat du stade et évoquant même des contacts avec d'éventuels repreneurs.
Réponse illico de l'actuel locataire de l'Hotel de Ville, ne souhaitant pas voir arriver ces gens-là (sic) à Marseille, tout en souhaitant que "Margarita continue de payer".
Désireux d'en savoir un peu plus sur ces contacts, le Phocéen a contacté Patrick Mennucci afin d'éclaircir ce dossier - serpent de mer de la vente de l'OM. Et s'il reste étanche sur l'identité de ces éventuels repreneurs, le challenger en dit plus. Bien plus même. Interview :
Vous avez recemment évoqué des contacts avec d'éventuels investisseurs pour l'OM. Pouvez vous nous en dire plus ?
"Le fait d'avoir évoqué la vente du stade a déclenché la réaction d'un certain nombre de gens intéressés par ce qui pourrait se passer. J'ai eu des contacts, rien de formel. Mais, qu'on sache qu'il y a des investisseurs, des fonds souverains qui sont intéressés par l'aspect immobilier de la cession de l'Olympique de Marseille."
Vous parlez de fonds souverains. Cela sous-entend que certains pays du Golfe (Emirats, Koweit, Arabie Saoudite...) seraient prêts à reproduire ce qui a été fait avec le Paris St-Germain ?
"Oui, je crois qu'il y a des gens qui sont intéressés par un investissement de cette nature, effectivement dans les pays où il y a beaucoup d'argent."
Jean-Claude Gaudin a récemment déclaré sur la Provence-TV qu'il ne souhaitait pas voir arriver "ces gens là" à Marseille...
"Si j'avais été le journaliste, je lui aurais demandé ce qu'il voulait dire par "ces gens là". Des arabes ? C'est ça ? C'est à lui qu'il faut poser la question."
Vous avez été approché par des intermédiaires ?
"Je ne répondrai pas à cette question, mais il y a un intérêt... Je travaillerai sur le dossier car je serais heureux que des sommes de cette nature, parce que là on parle de 400 ou 500 M€, puisse venir en développement de notre ville. Il n'y a pas que l'aspect sportif, mais je ne veux pas que l'OM dans les prochaines saisons joue entre la quatrième et la dixième place, avec les conséquences sur le business les soirs de match, le stade qui se vide... Après, je ne serais que le Maire de Marseille, pas le propriétaire, mais je peux exprimer un certain nombre d'idées qui mettent quand même l'équipe de MLD sous pression par rapport à leurs investissements locaux."
On dit souvent que l'OM est un dossier complexe de par sa "périphérie" ?
"La périphérie on la connait. ce sont des gens qui sont intéressés par les retombées financières de leur système. Mais je ne crois pas que ce soit intangible à jamais."
Une partie des groupes de supporters n'adhère pas à votre projet de vente.
"Tout le monde sait que les Winners sont très largement influencés par Guerrini, on l'a tous compris. C'est une opération politique, vous le savez aussi bien que moi."
Vous avez récemment "bougé" Vincent Labrune pour sa présence aux côtés des Winners avec Jean-Claude Gaudin. Les choses se sont arrangées depuis ?
"Je l'ai vu pour OM-Nice. Je lui ai dit que je n'appréciais pas sa présence ce jour là avec José Anigo, car je trouve qu'il a tort de se montrer avec un certain nombre de personnes. Il m'a dit qu'il ne savait pas. Après, il fait les choix politiques qu'il veut en soutenant J.C. Gaudin, mais il ne doit pas s'attendre de ma part à défendre autre chose que l'intérêt de l'OM. L'OM, ce n'est pas notre propriété financière, mais c'est notre propriété intellectuelle."