L'appel l'a surpris. Mais les supporters phocéens n'oublient pas Toifilou Maoulida. Pour sa bonne humeur, ses bandelettes, mais surtout son efficacité sur tout le front de l'attaque de l'Olympique de Marseille (21 buts et 15 passes décisives en une saison et demie). Alors le jour de son 37e anniversaire, l'attaquant, qui évoluait encore à Nîmes la saison dernière en Ligue 2 a droit à son message. Sympa, il accepte dans la foulée de répondre à quelques questions sur l'actualité de son club de coeur, qu'il suit toujours assidûment.
Toifilou, tu te cherches un nouveau challenge. Ca pourrait être l'OM puisque le club a des difficultés pour trouver de nouveaux joueurs...
Toifilou Maoulida : "Pourquoi pas. Ce serait un challenge très intéressant. Je peux encore rendre de gros services, je sors de grosses saisons pleines avec le Nîmes Olympique (70 matchs sur les deux dernières saisons, ndlr). Physiquement je suis au top ! Ça serait que du bonheur de porter à nouveau le maillot olympien et de ressortir les bandelettes au stade Vélodrome. Apporter toute mon expérience dans un rôle de joker mais surtout pour encadrer les jeunes de l'équipe, de tenir le vestiaire en étant le relais du coach mais aussi avec les supporters marseillais que je connais bien dont on a énormément de respect mutuel. J'ai l'avantage d'être libre, de connaitre parfaitement le club et de ne pas coûter cher. Pour un an ou deux et finir la boucle à l'OM ce serait magnifique. Il manque peut-être à l'OM des hommes de vestiaires ! J'étais au jubilé de Jean Tigana à Cassis il y a quelques semaines et plusieurs personnes m'ont poussé pour aller occuper un rôle au club. Pour faire une saison à L'OM en tant que joueur et ensuite rentrer dans l'encadrement du club en s'occupant d'une équipe de jeunes ou dans l'encadrement professionnel. Ça m'a énormément touché".
Tu as suivi l'actualité du club ces derniers mois ?
T.F : "Toujours, marseillais de coeur, je ne lâche pas. Ce sont les premiers matchs que je regarde, et ça me fait énormément de peine. L'OM en deuxième partie de classement, normalement c'est inconcevable donc j'espère que ça va vite changer".
Certaines rumeurs envoient un de tes anciens coéquipiers comme futur entraîneur du club, Sabri Lamouchi.
T.F : "J'en serai ravi pour lui car c'est une personne que j'apprécie beaucoup, mais je pense que Franck Passi sur une saison entière est capable de faire de bonnes choses. S'il a l'équipe en main dès le début de la préparation, ça peut être différent. Mais ce sera le choix de la direction. Sabri a fait aussi de bonnes choses avec la sélection de la Côte d'Ivoire. Les deux ce sont de bonnes idées. Je pense de toute façon qu'il faut des personnes qui connaissent et qui aiment le club, qui sont prêtes à mourir pour l'OM. Il ne faut pas juste des personnes qui sont de passage".
Pour revenir sur ton passage à l'OM, c'était quoi ton meilleur souvenir ?
T.F : "Signer à l'OM, c'était un rêve d'enfant et ça s'est bien passé. Après, je regrette juste l'issue des deux finales de Coupe de France. Mes deux années ont été merveilleuses. J'aurais aimé continuer l'aventure, ça n'a pas été le cas mais j'en garde que des bons souvenirs".
Et tes plus beaux buts ? Ton doublé contre Nancy avant la finale contre Paris ?
T.F : "Ah oui, c'est vrai que c'était quelque chose d'exceptionnel ce soir là au stade Vélodrome. On était trois attaquants, avec Mamadou Niang et Mickaël Pagis, on avait mis un doublé chacun (victoire 6-0 donc, ndlr). C'était une équipe fantastique parce que juste en dessous de nous trois il y avait Franck Ribéry et Samir Nasri avec Lorik Cana à la récupération. C'était très offensif mais qu'est-ce qu'on prenait comme plaisir sur le terrain ! Je ne sais pas si ce sont les plus beaux parce qu'il y a le but en finale contre le PSG aussi, même si on perd au bout, c'est quand même une finale et sur le coup ça nous relance. Mais le piqué contre Nancy fait partie des plus beaux, c'est sûr".