"La seule chose qui me manque c'est l'OM"
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 09/06/2012 à 13:48
Mamadou Niang est revenu sur les rumeurs de retour à l'OM. Il évoque également ses années OM, le conflit au sein du club... Interview exclusive.
En exclusivité pour Le Phocéen, Mamadou Niang est revenu sur les rumeurs de retour à l'OM. Il évoque également ses années OM, le conflit au sein du club, etc. Interview.
Mamad', que penses-tu des rumeurs qui te font revenir chaque année à l'OM ?
Mamadou Niang : "Ça m'a fait plaisir qu'on ne m'oublie pas et qu'on pense toujours à moi. Ça montre que j'ai fait quelque chose de bien à Marseille. C'est une marque de reconnaissance. Bien sûr que cela fait plaisir, mais ce ne sont que des rumeurs, ça ne va pas plus loin."
Tu nous confirmes qu'aucun agent n'a contacté l'OM ?
M.N. : "Il n'y a eu aucun contact, aucun agent, rien du tout."
Prochainement, tu vas jouer avec Raul, un monument du football...
M.N. : "C'est bien pour l'image du club, le Qatar et pour nous. Je le voyais à la télé quand il jouait au Real Madrid, maintenant, je vais jouer à ses côtés, c'est fantastique. C'est un grand joueur et tous les joueurs rêvent de jouer avec les plus grands, et Raul en fait partie."
Est-ce que la Ligue 1 te manque ?
M.N. : "Non, le championnat ne me manque pas. La seule chose qui me manque, c'est l'OM, mais c'est normal, car j'ai joué cinq ans là-bas. C'est comme une famille pour moi, j'aime ce club, je l'aimerai à vie. C'est la seule chose qui me manque."
Tu suis encore l'OM ?
M.N. : "Bien sûr. Je fais le maximum pour les suivre, même si ce n'est pas forcément évident, j'ai parfois entraînement ou match en même temps. Dès que je peux, je regarde les matchs de l'OM."
Avec le recul, quel est ton meilleur souvenir avec l'OM ?
M.N. : "Sans aucune hésitation, le titre de champion de France. C'était magnifique. Surtout avec l'équipe et le groupe que l'on avait, on avait passé vraiment de bons moments. Mais il y a aussi cette seconde place avec Érik Gerets, où l'on a fait une saison magnifique, où, pour moi, on méritait d'être champion. Sans le sans-faute quasi inespéré de Bordeaux, on aurait pu être champion. Ce sont deux grands souvenirs pour moi."
Dernièrement, Hatem Ben Arfa et Jean-Claude Dassier n'hésitent pas à taper sur Labrune, Deschamps et l'OM en général, c'est quelque chose que tu regrettes ?
M.N. : "Bien sûr. Ce sont des choses dont on a discuté entre nous. Pour moi, Vincent Labrune est un très bon président, quelqu'un qu'humainement j'apprécie beaucoup, pareil pour le coach Didier Deschamps. Même si on a eu des petits accrochages avec le coach, c'était pour me faire progresser. Je n'ai jamais mal pris mes prises de bec avec le coach, c'est quelqu'un de très bien, comme Vincent Labrune. Chacun sa manière de faire, moi j'aurais fait autrement si j'avais eu quelque chose à dire à Didier Deschamps ou à Vincent Labrune, je leur aurais dit personnellement, et pas dans les journaux."
Souleymane Diawara nous disait que le groupe était sous tension en fin de saison, et l'OM s'apprête à repartir avec une cohabitation entre Deschamps et Anigo, est-ce que Labrune doit trancher selon toi ?
M.N. : "Non. Ce sont deux fortes personnalités. Le coach est un très bon entraîneur et José est un très bon directeur sportif. Ce serait dommage de se séparer de l'un ou de l'autre. Moi, président, je réunirais tout le monde pour discuter et enfin crever l'abcès. Il faut que les deux parties mettent leurs égos de côté pour le bien du club et de l'équipe. Le club a besoin d'eux, et eux aussi ont besoin du club. La meilleure des choses est de discuter, de crever l'abcès, de se serrer la main et de mettre les égos de côté pour le bien du club."
On te reverra un jour jouer en Europe ou tu comptes finir ta carrière dans ton club ?
M.N. : "Je ne sais pas. Moi, je vis au jour le jour, mais on n'est pas à l'abri de surprises. Ça va très vite dans le football, on peut se retrouver du jour au lendemain dans un autre club. Pour l'instant, je suis au Qatar et on verra ce que l'avenir nous réserve."
S.V. avec S.F.
(photos copyright © Le Phocéen)