"L'OM, c'est pour plus tard"

Dans l'équipe type de Ligue 2, Romain Alessandrini a porté Clermont pendant une bonne partie de la saison. Originaire des Chartreux à Marseille, il vient de s'engager avec Rennes. Il ne pouvait pas attendre. Mais il n'oublie pas l'OM...

 

Romain, tu viens de faire faux-bond au président de Sochaux, il semble amer...

 

Romain Alessandrini : "Même si la presse me désigne comme le coupable, je n'ai jamais dit oui à Sochaux. Ils ont appelé le président de Clermont alors qu'ils n'avaient pas mon accord. Déjà ça, je n'ai pas compris. J'avais deux autres propositions. J'ai vu Monsieur Dréossi, il m'a convaincu, donc j'ai appelé Sochaux pour leur donner mon choix. Je passe pour le joueur qui change d'avis au dernier moment, mais je n'avais rien promis à personne."

 

Tu quittes Clermont sur la déception de la montée manquée ?

 

R.A. : "A la fin, il y avait beaucoup de fatigue, mentale et physique. A Clermont, on avait le même onze tout le temps. Mais moi j'ai travaillé dur parce que je savais que j'avais un bon de sortie et je voulais jouer dans le top 10 du championnat. J'étais motivé parce que j'avais envie de laisser une marque dans l'histoire de Clermont. Mais ça ne s'est pas fait."

 

Du coup, tu signes à Rennes...

 

R.A. : "Ils ont toujours été dans les cinq-six premiers. Il y a des joueurs qui vont être amenés à partir, c'est aussi pour cela que j'ai fait ce choix. J'espère faire quelque chose avec eux. Déjà jouer régulièrement à mon poste, après on verra pour la suite."

 

Tu n'as pas eu de contact avec l'OM ?

 

"R.A. : "Si. Ils sont venus se renseigner vers la fin du championnat. Mes agents les ont eus une ou deux fois, mais il n'y a pas eu de suite. J'avais vraiment envie d'être libéré. Je ne pouvais pas donner ma réponse après cette semaine. De toute façon, après, les clubs se focalisent sur d'autres joueurs. Je ne me prends pas la tête avec ça, l'OM c'est quand même compliqué. J'avais besoin d'un club comme Rennes pour continuer ma progression. L'OM, c'est pour plus tard. D'abord me poser dans un bon club de l'élite, et après, pourquoi pas revenir à Marseille."

Revenir, car tu as déjà porté ces couleurs...

 

R.A. : "Je suis né là, j'ai grandi aux Chartreux jusqu'à mes 14-15 ans, après mes parents ont déménagé sur Aix. Mais je suis resté jusqu'en 15 ans nationaux à l'OM avant de rejoindre le centre de formation de Gueugnon. J'ai eu Monsieur Eric Thiéry en U14 fédéraux, ça reste vraiment un très bon souvenir. Après c'est vrai que j'ai eu une année un peu plus difficile, c'est pourquoi j'ai pris la décision d'aller voir ailleurs. Mais j'étais vraiment un mordu, j'allais à tous les matchs puisqu'on avait des places en Ganay avec le club, mon père m'emmenait. J'ai même fait des matchs en ramasseurs de balles."

 

Tu devais donc avoir un joueur fétiche ?

 

R.A. : "C'était la génération Drogba. Lui, c'était le summum. Et je lui en ai demandé des maillots, à lui et à d'autres, je n'en ai jamais eu. Le seul que j'ai, c'est celui de Robert Pirès, que m'avait eu un recruteur."

 

Tu te souviens des chants du Vélodrome ?

 

R.A. : "Bien sûr, le « Aux Armes », c'est la base."

 

Tu peux chanter pour voir ?

 

R.A. : "Attends, je suis avec un pote parisien, je vais le forcer." (voir la vidéo)