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Interview

Jean Pierre Bernès et le mercato 2014

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 01/01/2014 à 07:00

Jean Pierre Bernès et le mercato 2014Jean Pierre Bernès et le mercato 2014

Alors que le mercato d'hiver vient d'ouvrir ses portes, l'un des principaux agents français expose sa vision du marché à venir en exclusivité pour Le Phocéen.

Depuis minuit, le mercato hivernal 2014 est ouvert. Un mois d'actu intense, alimentée par un flot quotidien de rumeurs plus ou moins sérieuses, mais toujours très prisées par les supporters. Marché de correction pour les uns, de relance pour les autres, ce mercato de janvier ne débouche que très rarement sur des transferts à sensation.

Pour prendre la température, le Phocéen a interrogé l'un des principaux agents français sur le marché international, Jean-Pierre Bernès.

Quelle sera la tendance de ce marché d'hiver 2014 ?

Jean-Pierre Bernès : "Les mercatos d'hiver ne sont jamais très florissants, compte tenu des moyens limités des clubs. Mais il y en a toujours quelques-uns qui souhaitent faire des modifications dans leurs effectifs. Soit les clubs qui ont des moyens comme Paris et Monaco, soit les équipes en difficulté qui ont besoin de changer quelque chose pour se maintenir en Ligue 1. En revanche, le marché des grands joueurs, des internationaux, existera toujours car ils intéressent les grands clubs qui ont les moyens, mais les joueurs moyens voient leur marché baisser chaque année. Pour eux, on se dirige plus vers des prêts. Il y a vraiment deux types de marchés : celui des grands joueurs et les autres."

Quels championnats en seront les principaux animateurs ?

J-P. B. : "C'est le marché anglais qui va le plus animer le marché, car c'est celui qui a le plus de moyens et le plus de clubs actifs. En Espagne, c'est plus limité, comme en Allemagne ou en Italie où il y a en général deux clubs au dessus de la mêlée, comme en France aujourd'hui."

On a évoqué hier un tarif de six millions d'euros pour Nicolas Nkoulou. Cela semble ridicule pour un tel joueur, non ?

J-P. B. : "Il n'y a pas d'argus pour les joueurs. Le marché, il est en fonction des offres que les clubs reçoivent. C'est très difficile de décréter la valeur d'un joueur, ça dépend des clubs acheteurs. On croit toujours que ce n'est pas assez, ou trop... Pour fixer un tarif, il faut voir le club acheteur, s'il y en a plusieurs, si l'on peut faire monter les prix, la catégorie de ces clubs. Tout dépend de ces éléments."

2014 est une année spéciale avec la Coupe du Monde ?

J-P. B. : "Oui, c'est spécial. Il se peut que des joueurs bougent, des internationaux qui se trouvent en difficulté dans leur club en matière de temps de jeu et se voient obligés d'en trouver dans l'optique de cette Coupe du Monde."

Enfin, on ne peut pas ne pas évoquer Franck Ribéry, dont vous êtes l'agent, et la course au Ballon d'Or.

J-P. B. : "Bien sûr, on attend le 13 janvier avec impatience et on respectera le résultat. Être en course avec Cristiano Ronaldo c'est déjà une belle récompense. En dehors d'avoir tout gagné avec le Bayern, ce qui est important c'est de voir le parcours de Frank depuis des années et cela récompenserait tout le travail qu'il a effectué."