"Ils n'ont qu'à rester à la maison..."
Par la rédaction du Phocéen
Publié le 07/03/2013 à 07:00
Les responsables de groupe des supporters de l'OM s'expriment. Au menu notamment les récentes manifestations des supporters.
À quelques jours du déplacement à Gerland, les responsables de groupe des supporters marseillais s'expriment. Au menu, les deux défaites au Parc, les récentes manifestations des supporters, et les dernières déclarations des anciens présidents.
Comment avez-vous vécu les deux défaites de l'OM face à Paris, puis la victoire in extrémis contre Troyes ?
Christian Cataldo (Président des Dodger's) : "Je ne pensais pas revenir de Paris avec des regrets, mais c'est ce qu'il s'est passé après la première défaite. On a fait le match qu'il fallait, il nous a manqué un petit but pour les faire douter. Sur le second match, on peut peut-être reprocher à Élie Baup de ne pas avoir fait tourner, mais bon, il n'a peut-être pas trop le choix. Enfin contre Troyes, c'est le genre de match qui ne nous surprend plus. C'est à l'image des derniers matchs à domicile, où on peut se mettre à l'abri, et on ne le fait pas. Après on bataille, et heureusement que Sougou est entré. Mais il y a tout de même toujours ce fil rouge de ne rien lâcher."
Michel Tonini (Président des Yankee) : "La première défaite est pour moi une injustice due à notre inefficacité chronique. On sort avec le sentiment qu'on aurait pu mieux faire. La deuxième défaite par contre me procure un sentiment de honte. On aurait dû sortir de ce match en ayant tout donné, et ça n'a pas été le cas. Concernant la victoire contre Troyes, elle est comme toutes les autres victoires. On n'est jamais maître de notre sujet, et on se fait des frayeurs. On est toujours sur le podium, pourvu que ça dure, mais on va avoir plus d'ulcères en un an, qu'en 25 ans de supporterisme."
Franck Peyronel (membre des South Winners) : "Sur les deux défaites, on est désolé des résultats. Même si la première a été encourageante, la deuxième, ça nous a tristement ramené à la réalité. À savoir qu'il y a un fossé entre Paris et nous. Après le match de Troyes, ce qui est un peu grave, c'est qu'on mette notre réussite sur le compte du caractère. Ça nous sourit pour le moment, mais ça ne durera pas. On est toujours en train de se faire peur, car on a joué en ce début d'année les petites équipes de notre championnat. J'attends de voir ce qu'il va se passer contre les grosses cylindrées."
Une frange de supporters a demandé le départ de la direction, quel est votre avis là-dessus ?
Christian Cataldo (Président des Dodger's) : "Pour moi c'est insignifiant, je ne comprends pas les gens. L'an passé on a fait une grève alors qu'on n'avait pas gagné pendant 12 matchs, et on nous l'avait reprochée. Cette année on est 3e avec une équipe et des conditions que l'on connaissait dès le départ, qu'est-ce que l'on va reprocher aux dirigeants ? On va foutre le bordel ? Et puis ces gens doivent avoir des responsables, ils n'ont qu'à montrer leur figure. Après ils ont peut-être raison, il faut peut-être virer tout le monde, mais on fait comment après ? Qui achète ? Qui vient ? Il faudrait alors proposer des solutions de rechange."
Michel Tonini (Président des Yankee) : "Je ne comprends pas que ce soit un mouvement anonyme, car on ne connait pas ces gens, je ne sais même pas si ces gens sont supporters et Marseillais. En début de saison les dirigeants ont annoncé qu'il n'y avait pas d'argent, et qu'on visait la 5e place. Si on jouait la relégation, je comprendrais, mais là... Si on doit donner rendez-vous aux dirigeants, ce sera au prochain mercato. Aujourd'hui si ces gens-là ne sont pas contents, qu'ils restent à la maison. Mais faire cette action en dehors du stade, sans rien proposer d'autre, je ne vois pas où est l'intérêt."
Franck Peyronel (membre des South Winners) : "On ne peut pas empêcher les gens de s'exprimer, mais je ne vois pas trop l'intérêt. On nous avait annoncé une année difficile, en même temps est-ce qu'on pouvait s'attaquer aux gros et faire rêver, je ne sais pas ?"
Que pensez-vous des récentes interventions de Pape Diouf et Bernard Tapie sur l'OM ?
Christian Cataldo (Président des Dodger's) : "
Il y a tellement de monde qui parle de l'OM.... Mais c'est vrai que quand c'est Diouf et Tapie, tout le monde en parle. Ce sont deux personnes qui ont laissé une image positive à Marseille, ils sont libres de parler. Mais ça ne m'interpelle pas plus que ça. En ce qui concerne Tapie, il serait peut-être plus utile pour l'OM à la mairie."
Michel Tonini (Président des Yankee) : "C'est propre à l'OM. On ne peut pas empêcher les gens de parler. Ils ont eu une légitimité à un moment donné dans leur carrière olympienne, et ils doivent considérer qu'ils ont encore la légitimité de le faire, et ce n'est pas complètement faux. Quoi qu'il en soit, la réponse est sur le terrain. En ce moment, on est dans une période de frustration, mais il ne faut pas donner plus d'importance à cela."
Franck Peyronel (membre des South Winners) : "Si les gens parlent de l'OM, ce serait bien que ce soit pour apporter quelque chose de constructif pour le club. J'espère que tous ces gens qui s'agitent le font par conviction pour le club, et non pas pour faire le buzz, ou faire parler d'eux, qu'ils ne font pas cela pour autre chose que pour l'intérêt du club."
Comment voyez-vous le match à venir face à Lyon ?
Christian Cataldo (Président des Dodger's) : "Je vois ce match un peu comme celui de Paris en championnat où on n'a rien à perdre. Les joueurs vont y aller dans le même état d'esprit. Ils sont obligés de faire le jeu à domicile, et ils ne vont pas jouer en contre comme Paris. Sachant qu'on est performant à l'extérieur, il faut y aller avec le même état d'esprit qu'au Parc, et si on a le facteur chance avec nous, pourquoi pas ? Il faut y croire. Une victoire pourrait bien nous lancer pour cette fin de saison."
Michel Tonini (Président des Yankee) : "On n'en attend plus rien de ces matchs. On évite de tirer des plans sur la comète, car à chaque fois qu'on s'est retrouvé en position de chasser la première place, on a pris des claques derrière. Lyon n'est pas meilleur que nous. On attend d'aller gagner chez eux, pour jouer le titre comme ils le font. On n'a pas beaucoup de certitudes, mais ils n'en ont pas plus que nous. Mais en tant que supporter, on imagine bien une victoire 1-0 avec un but à la 94e sur hors-jeu, de la main."
Franck Peyronel (membre des South Winners) : "Comme les matchs se suivent et ne se ressemblent pas forcément, on peut espérer qu'on soit capable d'avoir le même niveau de jeu que lors du premier match contre Paris. On est capable d'aller chercher un coup face à une équipe qui va devoir faire le jeu chez elle. Mais il va surtout falloir laver l'affront du 4-1 pris contre Lyon en fin d'année."
S.R.