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Interview

Exclu : Nkoulou refait son année

Par la rédaction du Phocéen

Publié le 25/05/2012 à 13:13

Exclu : Nkoulou refait son annéeExclu : Nkoulou refait son année

Elu "Phocéen d'or", Nicolas Nkoulou a reçu son trophée au centre RLD. Le temps pour lui de revenir sur sa superbe saison. Interview exclusive.

Élu "Phocéen d'or", (voir tous les résultats ici), Nicolas Nkoulou a reçu son trophée au centre RLD. Le temps pour lui de revenir sur sa superbe saison, en exclusivité pour Le Phocéen (voir la vidéo ci-contre).

Le Phocéen : Nicolas, les visiteurs du Phocéen, les groupes de supporters et les médias locaux t'ont élu Phocéen d'Or de la saison, que ressens-tu ?

"D'où je viens, de Monaco, je n'avais pas connu de pareils moments"

Nicolas Nkoulou : "Tout le plaisir est pour moi. Je tiens d'abord à remercier tous ceux qui m'ont soutenu tout au long de la saison. Chapeau aux supporters d'avoir accepté notre demande (NDLR : lors de la réunion entre les joueurs et les groupes fin avril), car je sentais de l'amertume de leur côté. Ils étaient touchés au plus profond. Malgré les moments difficiles, on a pu vibrer aussi, et pour moi ça a été inoubliable. D'où je viens, de Monaco, je n'avais pas connu de pareils moments et j'espère continuer à vivre ce genre de moment."

Ta saison à l'OM avait mal débuté avec plusieurs matchs de suspension, as-tu douté à ce moment-là ?

N.N. : "Un peu, je pense que lorsqu'on arrive dans un club, sachant que j'avais déjà pris deux matchs, plus trois supplémentaires cela faisait cinq, ce n'est pas la meilleure façon de démarrer dans un nouveau club. Ça n'a pas été évident pour moi, mais heureusement j'ai pu m'appuyer sur mes proches, sur mon agent, et tous ceux qui me permettent de me sentir bien."

Au début, on s'amusait à dire que tu faisais une boulette par match !

N.N. : "Je pense qu'on ne fait jamais un match parfait. Ça peut arriver, à moi comme à tout le monde. C’est arrivé à de grands joueurs qui ont connu ces moments là aussi. C'est ce sur quoi j'ai travaillé tout au long de la saison et j'espère et je pense avoir fini sur une bonne note."

Ton premier grand match, c'était contre Arsenal où tu avais muselé Van Persie...

N.N. : "C'était un adversaire du calibre d'Arsenal qu'on ne présente pas, il y a de très bons joueurs en face. La cerise sur le gâteau c'est Van Persie. J’ai essayé de donner le meilleur de moi même et surtout de faire mon job. C'est la seule motivation que j'avais."

On se souvient aussi de ce grand pont sur Gomis lors d'OM-Lyon en février, tu es vraiment facile parfois...

"Je ne suis pas facile, je joue simple"

N.N. : "J'ai juste envie de corriger. Je ne suis pas facile, je joue simple en fait. Facile, c'est un mec qui n'est pas concentré et qui prend tout à la légère. Je pense que c'est l'impression que je donne, mais je reste concentré et je fais le boulot comme il faut. Concernant ce jour-là, je pense que c'était pour moi la seule solution. Je n'avais pas d'espaces et j'ai tenté. Dommage, car la balle est sortie en touche (sourires)."

Contre le Bayern, tu avais sorti une grande prestation aux yeux de toute l'Europe...

N.N. : "Oui, mais j'étais déçu parce que je sais qu'on aurait pu gagner ce match. Après il y a eu beaucoup de paramètres, mais je suis satisfait de ma performance. Comme tout compétiteur quand on ne gagne pas on est un peu sonné et déçu. Mais  c'était un quart de finale, il n'y a pas besoin d'avoir un supplément de motivation. Je suis resté concentré, j'avais envie de gagner et j'ai fait le match qu'il fallait."

Lors de la finale de la coupe de la Ligue, tu avais pu rencontrer ton idole Laurent Blanc...

N.N. : "J'étais un peu timoré, car je ne m'y attendais pas.  Le kiné m'a fait cette surprise, c'est mon idole, je l'avais souvent vu, mais je ne lui avais jamais serré la main. J'ai été émerveillé de le voir et j'ai passé une belle soirée."

Tu faisais partie des 5 joueurs qui sont allés voir les groupes de supporters, comment tu l'avais vécu ?

N.N. : "Je l'ai vécu dans le bon sens. On est allé vers eux, car on se dit qu'ensemble on peut gagner tous les matchs. Quand tu fais ce qu'il faut, avec le public qu'il faut, il n'y a pas de raisons de ne pas gagner. On a eu des matchs compliqués, on a connu des matchs difficiles, mais avec l'aide des supporters on a toujours su renverser la tendance. Ce sont des choses que l'on avait plus vécues depuis un moment, et il fallait à un moment aller affronter ces gens-là qu'on traitait un peu de méchants. Mais l'échange à été bon, et grâce à eux on a gagné contre Nancy."

Pour finir, que représentent tes tatouages sur le bras ?

N.N. : "Ce sont des pattes qui protègent ma mère. Au départ j'ai fait un tatouage en hommage à ma mère  que j'ai perdue assez tôt quand j'étais en coupe du monde malheureusement pour moi. Donc j'ai tenu à faire cet hommage, en marquant sa date de naissance, de décès et ces pattes la protègent un petit peu. Attention à ceux qui s'y attaquent (rires)..."

Le Phocéen